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16.200 demandeurs d'emploi en plus en mai

Avec 3,55 millions (+16.200) demandeurs d'emploi sans activité en métropole en mai, Pôle emploi enregistre un nouveau record, amplifié par une procédure inhabituelle de relance des chômeurs qui rend les chiffres non "interprétables", selon le ministre du Travail.

 

Pour François Rebsamen, l'ampleur de cette hausse s'explique par "un événement inhabituel (...) qui rend la donnée statistique non comparable aux mois précédents et donc non interprétable". Selon le ministère du Travail, l'envoi de messages de relance supplémentaires aux chômeurs afin de leur rappeler de penser à "actualiser" leur situation auprès de Pôle emploi aurait abouti à doubler l'ampleur de la hausse.

Dans un premier temps, constatant cinq jours avant la clôture de la campagne (le 15 juin) que les chômeurs s'actualisaient beaucoup moins, Pôle emploi a décidé de procéder à une puis deux relances supplémentaires par sms ou message vocal. Relances sans grand effet jusqu'au dernier jour où, brutalement Pôle emploi a constaté "une accélération très forte", au point d'inverser la tendance, a expliqué le directeur général de Pôle emploi, Jean Bassères, lors d'une conférence de presse.

 

Une éclaircie dans les prochains mois ?

Sans cet événement, la hausse de mai aurait été deux fois moindre, selon la Dares, organisme statistique du ministère. Cette anomalie rappelle le "bug SFR" qui avait faussé les résultats d'août 2013, cette fois en sens inverse, puisque Pôle emploi avait comptabilisé 50.000 chômeurs de moins. Cette fois-là, SFR avait à l'opposé connu "une grave défaillance dans l'acheminement d'une partie des messages de relance".

Le nombre de chômeurs devrait baisser à partir de cet été, selon l'Unédic, qui estime que plus de 90.000 devraient quitter les listes de Pôle emploi d'ici à fin 2016. Mais les travailleurs précaires devraient être plus nombreux.

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