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Immobilier : faut-il franchir le pas ?

Beaucoup de professionnels s’accordent à penser que les prix du marché immobilier francilien marquent un point d’inflexion.[KENZO TRIBOUILLARD / AFP]

Les prix de l’immobilier francilien sont orientés à la baisse, et les taux de crédit historiquement faibles. Les acquéreurs sont en position de force. Les indicateurs immobiliers se suivent et se ressemblent ces derniers mois. Tous ou presque confirment que les prix sont durablement orientés à la baisse.

 
 
Pour la Fnaim du Grand Paris, ils se contractent de 1 % depuis le début de l’année en région parisienne. Une tendance très nette dans le Val-d’Oise (-1,2 %) 
et le Val-de-Marne (-1,1 %), moins sensible dans l’Essonne (-1 %) et les Hauts-de-Seine (-1 %) et toute relative dans les Yvelines (-0,7 %). A Paris, le recul est de 0,9 %, avec de fortes disparités selon les types de biens.
 
Ainsi, un nombre important de grandes surfaces connaît des baisses pouvant aller jusqu’à -10 %, tandis que les prix restent stables pour les studios, deux et trois pièces. Mais dans la région, seule la Seine-Saint-Denis affiche des prix immobiliers en hausse (+0,8 %).
 
 
 
Relative frilosité des acquéreurs
 
Pour les notaires d’Ile-de-France, le prix moyen au mètre carré pourrait tomber avant le mois de juin à 7 850 euros dans la capitale et à 4 210 euros dans la Petite Couronne, et il faudra compter 5 150 euros dans les Hauts-de-Seine (5 250 euros le mètre carré précédemment). Une baisse quasi générale qui s’explique par la relative frilosité des acquéreurs. En effet, beaucoup s’inquiètent en­core d’acheter trop cher ou trop tôt.
 
Et le marché s’en ressent. 31 110 logements anciens ont été vendus en Ile-de-France au dernier trimestre, en baisse de 14 % par rapport à la même période l’année dernière. Ce recul affecte tous les départements franciliens, avec cependant un repli moins sévère pour les maisons (-10 %) que pour les appartements (-15 %). En revanche, les ventes du mois de mars dernier montrent une légère reprise des volumes.
 
 
Une hausse des visites constatée
 
Par ailleurs, d’autres signes laissent présager du retour des acheteurs sur le marché et d’une relative stabilité des prix. La Fnaim du Grand Paris a ainsi constaté une hausse de 15 à 20 % de visites chez ses adhérents dans les premiers mois de 2015. La baisse des taux intervenue depuis fin 2013 équivaut désormais à un recul des prix de 9 %, aussi bien sur le marché du neuf que sur celui de l’ancien, selon l’Observatoire Crédit Logement.
 
Si bien qu’au-delà de la traditionnelle augmentation de la demande de ­logement au printemps, la baisse continue des taux et des prix pourrait bien finir par convaincre certains acheteurs que les conditions d’acquisition redeviennent enfin favorables. Le ­rebond de la production de crédits au premier trimestre (+8,9 %) fournit à ce titre un indice précieux.
 
Beaucoup de professionnels s’accordent à penser que les prix du marché immobilier francilien marquent un point d’inflexion. Ils en veulent pour preuve que si les données issues des avant-contrats de vente des notaires d’Ile-de-France prévoient la poursuite d’une tendance globalement baissière pour les appartements, elles prédisent de très légères hausses de prix pour les maisons.
 
 
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