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Mistral : DCNS débarque son directeur de projet

Le "Vladivostok", navire de type "Mistral" vendu par la France à la Russie, dans le port de Saint-Nazaire, en Loire Atlantique, le 5 mars 2014 [Frank Perry / AFP]

Le groupe DCNS s'est séparé de son directeur de projet chargé des navires de guerre Mistral vendus à la Russie, rapportent Les Echos, après la confusion créée par un courrier invitant Moscou à prendre livraison d'un premier bâtiment à la mi-novembre.

 

Le PDG du constructeur des navires, DCNS, Hervé Guillou, "a démis Yves Destefanis de ses fonctions" jeudi soir, ce qu'il a annoncé "à ses directeurs généraux vendredi matin", affirme sur son site internet le quotidien économique.

Selon le journal, M. Destefanis "paye sans doute le courrier d'invitation envoyé aux Russes pour la livraison des porte-hélicoptères Mistral", alors que celle-ci est suspendue à la crise ukrainienne.

Contactés par l'AFP, ni le groupe DCNS ni les chantiers navals STX de Saint-Nazaire, où ont été construits les deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) Mistral commandés par la Russie à la France, n'ont commenté ces informations.

Mercredi la Russie avait affirmé qu'elle recevrait mi-novembre le premier des deux Mistral qu'elle avait commandés. L'annonce a été démentie par le constructeur sur fond de critiques des pays de l'Otan qui déplorent cette transaction en pleine crise ukrainienne.

Le vice-Premier ministre russe Dmitri Rogozine avait diffusé sur son compte Twitter un document présenté comme une lettre de la direction de la "Division systèmes navals de surface" de DCNS, invitant la partie russe à une cérémonie le 14 novembre à Saint-Nazaire (ouest), où les chantiers navals construisent le "Vladivostok", le premier des deux Mistral prévus par un contrat de juin 2011. Contacté par l'AFP, DCNS avait refusé d'authentifier ce courrier.

Or les conditions pour la livraison par la France à la Russie d'un premier navire de guerre Mistral "ne sont pas réunies" pour le moment, a déclaré jeudi le ministre des Finances Michel Sapin.

Dans son message interne, M. Guillou "ne mentionne pas explicitement le courrier, mais il invoque, en substance, 'des conséquences dommageables qui ne peuvent être mesurées à cet instant '", écrivent Les Echos. 

 

 

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