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Bouleversements en série chez les énergéticiens français

Logo de Total [Eric Piermont / AFP/Archives]

En quelques jours, le secteur énergétique français s'est retrouvé chamboulé avec la non reconduction d'Henri Proglio chez EDF, le départ pour cause de maladie de Luc Oursel chez Areva et la disparition brutale du patron de Total, Christophe de Margerie.

 

En attendant peut-être l'abandon de la direction opérationnelle de GDF Suez par Gérard Mestrallet.

La mort accidentelle dans un accident d'avion du PDG de Total laisse ce mardi un grand vide à la tête du premier groupe français en termes de chiffre d'affaires, auquel Christophe de Margerie avait fortement imprimé sa marque.

M. de Margerie avait été renouvelé pour trois ans en 2012 et n'avait pas désigné de dauphin même s'il s'était dit partisan d'"une transition en douceur".

Le groupe a annoncé mardi matin que son conseil d'administration se réunirait "dans les plus brefs délais"

Parmi les membres du comité exécutif, au sein duquel le choix du nouveau patron devrait être fait, selon un courtier parisien, les deux noms les plus cités sont Patrick Pouyanné, le directeur général de la branche Raffinage-Chimie, et Philippe Boisseau, directeur général Marketing & Services et Energies nouvelles.

Le bouleversement à la tête des énergéticiens français avait commencé par le non-renouvellement du mandat d'Henri Proglio, 65 ans, à la tête d'EDF la semaine dernière.

 

Assurer "le bon fonctionnement de l'entreprise"
    
Le gouvernement, déjouant les pronostics qui donnaient le PDG sortant favori pour sa propre succession, a décidé de nommer Jean-Bernard Lévy, l'actuel patron de Thales, à la tête de l'électricien français, détenu à 84,5% par l'Etat. 

Jean-Bernard Lévy figure désormais parmi les 12 administrateurs du groupe dont la nomination doit être approuvée le 21 novembre lors d'une assemblée générale, la veille de la fin officielle du mandat d'Henri Proglio.

Chez Areva, Luc Oursel, à la tête du groupe depuis trois ans et demi, a annoncé lundi son départ pour des raisons de santé, obligeant le groupe nucléaire, en difficulté dans un secteur en crise depuis la catastrophe de Fukushima, à lui trouver rapidement un successeur.

Le conseil de surveillance doit décider mercredi de son remplacement temporaire "pour permettre le bon fonctionnement de l'entreprise jusqu'à la tenue de la prochaine assemblée générale", a fait savoir Areva. 

Cette assemblée générale doit se tenir le 9 décembre.

Le groupe, détenu à 87% par des capitaux publics, doit également y avaliser une réforme de son mode de gouvernance pour se transformer en société à conseil d'administration avant la fin 2014.

L'Etat en avait fait la demande afin d'accroître le contrôle des actionnaires sur les décisions stratégiques, critiquées au printemps dans un pré-rapport de la Cour des comptes.

Enfin ce mardi, c'est GDF Suez qui pourrait faire un pas décisif dans la succession programmée de son PDG Gérard Mestrallet, qui sera atteint en mai 2016 par la limite d'âge de 67 ans.

Le conseil d'administration du géant mondial de la production et de la distribution de gaz doit se prononcer sur la nomination d'Isabelle Kocher, actuelle directrice financière, en tant qu'administrateur et directrice générale déléguée du groupe, en remplacement de Jean-François Cirelli.

Cela placerait Mme Kocher en position de favorite pour succéder à Gérard Mestrallet et contrecarrerait les ambitions du numéro deux Jean-François Cirelli.

Selon l'entourage de Gérard Mestrallet, le PDG serait prêt à anticiper son départ de son poste de directeur général, estimant que sa succession pourrait passer par une dissociation d'avec la fonction de président.

Mais cette décision ne fait pas l'unanimité, la CGT, syndicat majoritaire du groupe, ayant prévenu vendredi qu'elle s'opposerait à la nomination de Mme Kocher comme administrateur.

 

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