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Les chiffres clés du budget

Le Ministère de l'Economie et des Finances.[AFP]

La mission est pour le moins délicate. En présentant hier son plan de loi de finances (PLF) pour l’année 2015, l’exécutif a tenté de veiller à assainir ses comptes publics sans pour autant étouffer la croissance.

 

Pas question non plus de déclencher de nouveau un «haut-le-cœur» fiscal, selon les mots de Manuel Valls, à l’image de celui qui, à la même période l’an dernier, avait précipité des milliers de Français dans la rue et tant coûté à sa popularité.

Au total, ce PLF prévoit 21 milliards d’euros d’économies, contre 15 milliards l’an dernier. L’Etat, les collectivités territoriales et la Sécurité sociale sont mis à contribution.

Pour cette dernière, qui assume près du tiers des efforts demandés, les détails des mesures prises ont été exposés, lundi, par la ministre de la Santé, Marisol Touraine, et le secrétaire d’Etat au budget, Christian Eckert.

Il s’agira notamment de rogner sur la branche famille, du congé parental à la prime de naissance. La branche santé, quant à elle, doit économiser 3,2 milliards d’euros.

 

7,7 MILLIARDS

C’est la part des économies qui reviendra à l’Etat. Dans le détail, le gouvernement a annoncé que 2,4 milliards d’euros seraient économisés sur ses «dépenses d’intervention».

Cela englobe les subventions des entreprises et des associations, ainsi que les prestations versées aux ménages, comme les minima sociaux. Certains ministères seront donc mis au régime sec, notamment l’Ecologie, l’Agriculture, le Travail et la Défense. Le gouvernement veut ensuite diminuer ses dépenses de fonctionnement de 2,1 milliards.

Un effort sur sa masse salariale, via le gel du point d’indice et la stabilisation des effectifs des fonctionnaires, permettra de grappiller 1,4 milliard supplémentaire.

 

3,7 MILLIARDS

Les collectivités territoriales verront leur dotation de l’Etat passer de 56,9 à 53,2 milliards d’euros, soit 3,7 milliards de baisse. La mairie de Paris, par exemple, devra composer avec environ 200 millions d’euros de moins.

Un tour de vis très mal perçu par les élus locaux. L’Association des maires de France (AMF) dénonce ainsi un «prélèvement incohérent, arbitraire et insupportable», soulignant que cela risque d’étouffer l’investissement.

En outre, les communes seront sûrement tentées d’augmenter les impôts locaux pour compenser le manque à gagner, annihilant alors les efforts du gouvernement pour adoucir la pression fiscale.

 

9 MILLIONS

Cette aide fiscale sera accordée à 9 millions de foyers en 2015. Parmi eux, «3 millions éviteront d’être imposés ou cesseront de l’être», précise Bercy.

Le gouvernement a retenu la leçon du «ras-le-bol» de l’an dernier et promis un allègement de la facture pour les plus modestes. La première tranche de l’impôt sur le revenu sera supprimée et un système de décote mis en place. Coût total de la mesure pour l’Etat : 3,2 milliards d’euros.

 

3 EUROS

C’est le montant de l’augmentation de la contribution à l’audiovisuel public qui entrera en vigueur l’an prochain. Celle-ci passera ainsi de 133 à 136 euros en métropole. Les Français d’outre-mer débourseront quant à eux 1 euro de plus, soit 86 euros.

Très largement supérieure à l’inflation, cette hausse est destinée à compenser la baisse des dotations de l’Etat au secteur de l’audiovisuel.

 

2 CENTIMES

Cette taxe, qui ne s’appliquera pas aux transporteurs routiers, rapporterait quelque 800 millions d’euros au gouvernement. Celui-ci compte en effet sur cette manne pour compenser le manque à gagner de l’abandon du projet écotaxe et investir dans les infrastructures de transport.

A cette hausse s’ajoute une autre du même montant, déjà votée dans le cadre de la taxe carbone. Les automobilistes concernés devront donc débourser environ 2 euros supplémentaires pour un plein moyen.

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