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France : panne de croissance confirmée

Une usine de sacs plastique en France [Philippe Huguen / AFP/Archives]

L'Insee a confirmé mardi la panne de croissance de la France au printemps et dressé le portrait d'une économie au ralenti, soutenue seulement par la consommation et l'Etat, tandis que les entreprises peinent à redémarrer.
 

Le Produit intérieur brut n'a progressé ni au premier, ni au deuxième trimestre, selon un communiqué de l'Institut national de la statistique et des études économiques, confirmant une première estimation en date du 14 août.

L'Insee a en particulier annoncé que si le pouvoir d'achat des ménages avait progressé au deuxième trimestre, de 0,5% par rapport au premier, grâce à des salaires qui continuent à progresser, le taux de marge des entreprises françaises, l'un des plus bas d'Europe, s'était au contraire dégradé à 29,3% contre 29,8% en début d'année.

L'Institut a par ailleurs un peu ajusté dans le détail ses chiffres du 14 août, mais les tendances globales restent les mêmes: la demande des ménages et de l'Etat résiste, mais l'investissement reste en berne.

Ainsi les dépenses de consommation des ménages ont progressé de 0,4% au deuxième trimestre (contre une première estimation de +0,5%) et celles des administrations publiques de 0,4% également (première estimation de +0,5%). Les investissements des entreprises ont au contraire reculé de 0,7% (première estimation de -0,8%).

Les sondages auprès des entreprises semblent par ailleurs indiquer que le marasme va se prolonger: l'indice Markit, publié mardi, signale une poursuite de la contraction de l'activité du secteur privé en France, tandis que, selon l'Insee, le moral des entrepreneurs français dans tous les secteurs s'est légèrement dégradé en septembre.

La contribution du commerce extérieur a été légèrement négative, coûtant 0,1 point d'activité, en raison d'une activité globalement ralentie : exportations qui marquent un arrêt (+0,1% contre +0,6% au premier trimestre) et importations qui ralentissent aussi (+0,4% contre +0,8% au premier trimestre).

La contre-performance au deuxième trimestre a obligé le gouvernement à enterrer ses espoirs de croissance: la prévision officielle est désormais de 0,4% pour l'année 2014, et de 1% l'an prochain. Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a récemment résumé le sentiment général en déclarant que la France était malade.

 

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