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La Belgique intègre les chiffres du trafic de drogue et la prostitution dans son PIB

La Belgique intègre à partir de septembre les chiffres du trafic de drogue et la prostitution dans son produit intérieur brut.[Rémy Gabalda / AFP/Archives]

Après l'Italie et le Royaume-Uni, la Belgique va intégrer à partir de septembre les chiffres du trafic de drogue et de la prostitution dans son produit intérieur brut conformément aux normes européennes qui imposent désormais de prendre en compte les activités illicites.

 

L'année dernière, l'office statistique de l'Union Européenne, Eurostat, a imposé aux états membres d'inclure les activités illicites dans le calcul de leur produit intérieur brut, l'objectif étant de comparer l'état de l'économie des différents Etats européens.

Après l'Italie et le Royaume-Uni, la Belgique va intégrer à partir de septembre les chiffres du trafic de drogue et la prostitution dans son produit intérieur brut, comme l'a rapporté le site belge 7sur7.be.

 

L'exemple des Pays-Bas

Certains pays de l'Union Européenne prennent déjà en compte ces activités car celles-ci sont considérés comme légales, à l'instar des Pays-Bas.

 

Un budget européen plus conséquent

Or, ce mode de calcul qui donne une image économique plus fidèle à la réalité permet surtout aux états concernés de se voir attribuer un budget européen plus conséquent. En effet, la contribution des états au budget européen dépend de la taille de leur produit intérieur brut.

 

Réduire la dette

Cette nouvelle comptabilité permet également aux états membres de gonfler leur produit intérieur et donc de minorer leur dette. Ainsi, la Belgique pourrait voir son PIB gonfler de 2 à 3%. De son côté, le Royaume-Uni pourrait voir son économie croître de 12 milliards tandis que le produit intérieur brut italien pourrait être gonflé de plus de 10%.

La France refuse pour l'instant de comptabiliser le trafic de drogue et la prostitution sauf dans le cas des prostituées qui déclarent leurs revenus aux impôts. Selon l'Insee, les activités dissimulées par les entreprises et les ménages en France représentent 3,4% du produit intérieur brut. 

 

Inquiétude des associations

Plusieurs associations anglaises luttant contre les violences faites aux femmes ont jugé "inquiétante" l'évaluation financière de ces activités.

De son côté, le Front national avait dénoncé pendant les élections européennes la prise en compte de ces activités considérées comme illégales en France.

 

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