Jean-Claude Beton, l'homme qui a propulsé la boisson gazeuse Orangina au rang d'icône mondiale, est mort lundi à Marseille à l'âge de 88 ans.
Son aventure avait commencé en 1936 à Boufarik, à quelques kilomètres d'Alger. C'est là que Jean-Claude Beton, du haut des 11 ans, avait vu son père, Léon, produire la première bouteille d'Orangina à partir d'une formule élaborée par un pharmacien espagnol : concentré d'orange, eau sucrée gazeuse et un soupçon d'huile essentielle.
Mais la seconde guerre mondiale contrarie les projets d'entreprise du père. En revanche, le fils, fraichement diplomé, est bien décidé à exploiter l'idée. En 1951, il dessine une nouvelle bouteille, ronde avec l'aspect granuleux des oranges. C'est son coup de génie, la bouteille deviendra culte.
A grands renforts de marketing et de publicité, Jean-Claude Beton impose Orangina en moins d'une décennie au Maghreb puis en métropole où le groupe prend ses quartiers à partir de 1961, à l'approche de l'indépendance de l'Algérie.
L'ascension est telle que la structure familiale devient de plus en plus convoitée. Orangina qui existe aux Etats-Unis depuis 1978 finit par être croquée en 1984 par Pernod-Ricard.
Depuis, le fondateur s'était offert une nouvelle vie en investissant dans les oliviers et le vin.