Surprise à la caisse. Les prix des médicaments vendus sans ordonnance, non remboursables, jouent au yo-yo selon les pharmacies, comme le constate l’association Consommation logement cadre de vie (CLCV) dans une enquête de terrain dévoilée hier.
L’organisme a relevé dans plus de cinq cents officines les tarifs de six médicaments fréquemment demandés (traitement contre la douleur, les maux de ventre, la fièvre, la diarrhée…). Et ces derniers varient du simple… au quadruple.
17 à 33 euros pour le même panier
Un flacon de Synthol passe ainsi de 2,95 euros dans une pharmacie du Puy-de-Dôme à 6,95 euros à Paris. Une boîte de Maalox pourra être vendue 1,99 euro dans la capitale, mais 6,90 euros en Moselle. Et le prix d’une boîte de Nurofen 200, de 1,49 euro à Paris, va grimper à 5,95 euros en Ille-et-Vilaine. Au final, le panier complet des six médicaments étudiés a pu varier, selon les pharmacies, de 17,08 à 33,70 euros.
Et les différences ne se font pas forcément qu’entre les villes, puisque selon la CLCV, «on retrouve des coûts différents entre plusieurs pharmacies dans la même rue».
Une situation due à la «liberté de prix et la concurrence féroce pour ces biens de santé», selon Philippe Besset, vice-président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Celui-ci réclame donc que soit mis en place un «corridor de prix» pour un meilleur contrôle des tarifs.
Opacité derrière le comptoir
La pagaille des prix n’est pas la seule observation de la CLCV, qui pointe également du doigt le manque d’information les concernant. Car si de nombreux médicaments sans ordonnance se trouvent derrière le comptoir du pharmacien, hors de vue du client. Impossible, alors, de connaître les tarifs avant de passer à la caisse.