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Défaillances d’entreprises : le pire été depuis 20 ans

Le tribunal de commerce de Nanterre (illustration) [capture d'écran Google street view]

Les redressements et  liquidations judiciaires sont en forte hausse au troisième trimestre 2013. Leur nombre a progressé de 7,5 % par rapport à la même période l’an passé, atteignant le chiffre record de 12.790 procédures. Il faut remonter à 1993 pour trouver pire trimestre. Les services orientés vers les particuliers sont particulièrement fragilisés.

 

Selon un bilan publié aujourd’hui par Altares, un cabinet d’études, le nombre de redressements et de liquidations judiciaires directes (prononcées par les tribunaux de commerce), a progressé de 7,5 % au troisième trimestre 2013, comparé à la même période il  y a un an.

Avec 12.790 procédures (hors procédures de sauvegarde), le nombre de dépôts de bilan se situe à un niveau légèrement supérieur à celui de l’été 2009 (12.657), période correspondant au début de la crise consécutive au krach boursier de 2008 et à la crise des subprimes de 2007

 

Eté record

Pire, selon Les Echos, il faut remonter 20 ans en arrière pour retrouver une plus mauvaise situation. "A l’été 1993, 13.500 défaillances avaient été enregistrées", a en effet déclaré Thierry Millon, le responsable des études chez Altares, au quotidien économique.

Sur les neuf premiers mois de l’année, 44.905 défaillances d’entreprises qui ont été enregistrées, soit exactement 3,9 % de plus qu’en 2012. En d’autres termes, cette année, le nombre de faillites devrait avoisiner les 60.000.

 

Le secteur des services aux particuliers touché de plein fouet

L’analyse d’Altares des redressements et liquidations judiciaires par secteurs d’activités montre que les Français choisissent leurs dépenses, ce qui bouleverse considérablement certains secteurs.

C’est le cas par exemple du secteur de la coiffure et des soins de beauté et corporels qui a connu une hausse de 16 % des faillites depuis le début de l’année. Même cas de figure dans la restauration (+ 8 %) et les débits de boissons (+ 5,9 %).

La reprise reste très théorique pour les TPE / PME car elle l'est pour les consommateurs. Seul le secteur du "BtoB" (Business to Business, soit le commerce interentreprises) et les grosses PME parviennent à mieux tirer leur épingle du jeu. Mais ces dernières, avec 53.000 défaillances, moins qu'en 2009 certes, sont toujours à un niveau élevé.

 

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