Michael O'Leary, le patron de Ryanair, est passé maître dans l'art de baisser les coûts. Sa nouvelle volonté : réduire au maximum le nombre de bagages.
Le low-cost, il en a depuis longtemps fait son affaire. Michael O'Leary, le boss de la compagnie aérienne irlandaise à bas coûts, aime faire parler de lui lorsqu'il s'agit de réduire la facture. Un amateur de coups d'éclat médiatiques qui a multiplié ces dernières années les propositions pour faire de ses vols les plus compétitifs du marché, quitte à soulever au passage des levers de boucliers.
Une taxe pour les personnes en surpoids montant dans l'avion, de fortes réductions pour les passagers acceptant de voyager debout, ou des toilettes supprimées dans l'appareil pour gagner quelques sièges supplémentaires sont autant d'idées qui ont déjà germé dans l'esprit d'O'Leary. Un homme qui considère qu'un avion n'est aujourd'hui "ni plus ni moins qu'un bus avec des ailes".
Des passagers les mains (presque) vides
Et sa dernière trouvaille en date devrait elle aussi faire parler d'elle : avoir, à terme, des passagers sans bagages. A Londres, cette semaine, le patron de Ryanair s'est exprimé sur la hausse de 20 euros des frais supplémentaires imposés aux voyageurs dont les valises volumineuses doivent être placées en soute. L'occasion pour le chef d'entreprise d'aller plus loin : "Nous continuerons à augmenter les tarifs jusqu'à ce que l'on se débarrasse des bagages", rapportent les médias britanniques.
Selon O'Leary, la proportion de voyageurs enregistrant des valises avant d'embarquer sur Ryanair serait passée de 80% à 19%, lui permettant d'économiser une "fortune". Car moins de bagages en soute demandent moins de main d'œuvre pour s'en occuper, moins de temps pour les enregistrer, et moins de fuel pour les transporter.
O'Leary a dans la tête de faire évoluer à long terme la mentalité des voyageurs des airs, et réfléchit à une autre initiative : celle de s'en prendre aux bagages à main, acceptés en cabine. Ils ne disparaîtraient pas mais pourraient faire l'objet d'une taxe. Un système qui selon lui, à l'avenir, sera adopté par l’ensemble des compagnies aériennes.
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