La taxe « Chirac » sur les billets d’avion, mise en place en 2006 pour financer des programmes de développement dans le monde, va augmenter de 12,7 % en France en 2014. Cette taxe de solidarité varie selon la durée du vol ou la destination.
Mise en place en 2006 en France, la taxe « Chirac » alimente les programmes d’Unitaid, un organisme crée à l’occasion d’une Assemblée générale de l’ONU, dont le président du Conseil d’administration est Philippe Douste-Blazy, et dont l’objectif est de venir en aide aux pays en développement. Ses principaux programmes concernent la lutte contre des maladies comme le Sida, le paludisme et la tuberculose.
Cette taxe de solidarité n’a pas augmenté depuis son entrée en vigueur, il y a sept ans. Mi-juillet, François Hollande avait déclaré, dans un communiqué, vouloir la revaloriser. Elle le sera donc de 12,7% en 2014 en France, d’après Reuters, citant des sources gouvernementales.
Un projet de loi sur les aides au développement
Toujours selon Reuters, cette augmentation s’inscrit dans le cadre du Comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID) qui doit se réunir ce mercredi à Paris.
L’objectif de cette réunion à laquelle participera une grande partie du gouvernement est de fixer les grandes orientations de la France en ce qui concerne les aides au développement. Elle devrait aboutir à la création d’un projet de loi qui sera déposé au Parlement d’ici la fin de l’année.
200 millions d’euros par an
La taxe « Chirac » est aujourd‘hui appliquée par une trentaine de pays dans le monde. Elle concerne les vols intérieurs et ceux entre les pays participant au programme. Le montant actuellement prélevé en France est de 1€ pour les vols intérieurs et jusqu’à 40€ pour un vol long-courrier en classe affaire. Il varie selon la durée du vol et la destination. Cette taxe de solidarité rapporte à Unitaid environ 200 millions d’euros par an selon Reuters.
En mai dernier, Bill Clinton, lors d’un dîner à Saint-Denis, avait vanté les mérites de cette taxe notamment dans la lutte contre le Sida et avait déclaré qu'Unitaid était « un don inestimable de la France au monde ».
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