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La France est bien entrée en récession

Les hauts fourneaux d'ArcelorMittal à Florange à l'arrêt, le 24 avril 2013 [Jean-Christophe Verhaegen / AFP/Archives] Les hauts fourneaux d'ArcelorMittal à Florange à l'arrêt, le 24 avril 2013 [Jean-Christophe Verhaegen / AFP/Archives]

La France est bien entrée en récession en enchaînant deux trimestres consécutifs de contraction de son produit intérieur brut, a annoncé mercredi l'Insee qui a confirmé une baisse de 0,2% au premier trimestre 2013, équivalente à celle enregistrée au dernier trimestre 2012.

L'Institut national des statistiques et des études économiques a simultanément annoncé que le pouvoir d'achat des Français était reparti à la hausse au premier trimestre (+1,0%) après avoir connu une chute historique de 0,9% en 2012.

"Mesuré par unité de consommation, ce qui permet de le ramener à un niveau individuel, il progresse de 0,8% après une baisse de 1,0% au quatrième trimestre 2012", a précisé l'institut statistique dans un communiqué.

L'acquis de croissance pour 2013 reste négatif (-0,3%), ce qui signifie que si la croissance était nulle sur les trois derniers trimestres, l'activité économique de la France se contracterait de 0,3% sur l'année.

Dans ses dernières prévisions présentées jeudi dernier, l'Insee estimait que l'économie française allait rester atone toute l'année, avec une récession de 0,1% sur l'ensemble de l'année par rapport à 2012.

L'Insee prévoyait alors que le PIB rebondisse de 0,2% au deuxième trimestre 2013 par rapport au précédent, puis stagne au troisième et augmente de nouveau légèrement de 0,1% au dernier.

L'institut tablait également sur une amélioration du pouvoir d'achat de 0,2% sur l'ensemble de 2013.

La consommation des ménages, traditionnel moteur de croissance en France, a augmenté faiblement de 0,2% en valeur au premier trimestre, l'Insee ayant revu à la hausse sa précédente estimation qui faisait état d'une baisse de 0,1%.

Au total, la demande intérieure finale (hors stocks) contribue négativement à l'évolution du PIB: -0,2 point après 0 au trimestre précédent.

La contribution du solde extérieur est également négative (-0,2 point de PIB) au premier trimestre, avec une progression de 0,2% des importations alors que les exportations reculent à nouveau de 0,4% après 0,7% fin 2012.

Le sursaut du pouvoir d'achat est lié selon l'Insee à la conjonction d'une baisse sensible des impôts sur le revenu et le patrimoine au premier trimestre, par contrecoup d'un deuxième semestre 2012 très dynamique sur ce plan, d'une légère accélération de la masse salariale reçue par les ménages (+0,4% après +0,2%) et de prix à la consommation en augmentation modérée (+0,3%).

Le taux d'épargne des ménages s'est redressé après deux trimestres de baisse. Il est passé de 15,1% du revenu disponible fin 2012 à 16,0% début 2013, et a retrouvé ainsi son niveau du printemps 2012.

Côté entreprises, la valeur ajoutée des sociétés non financières accélère (+0,4% après -0,1% au dernier trimestre 2012), en raison notamment selon l'Insee d'"une baisse des prix de leurs consommations intermédiaires". Leur taux de marge augmente de 0,1 point pour s'établir à 28,1%.

Les rémunérations brutes versées progressent un peu moins vite que fin 2012, de 0,2% au lieu de 0,3%, et la masse salariale versée accélère de 0,4% début 2013 après 0,1% le trimestre précédent. Le salaire moyen par tête augmente de 0,5% après 0,4% fin 2012.

Parallèlement, les cotisations reculent de 0,3% alors qu'elles avaient progressé de 0,8% fin 2012.

Enfin, les impôts sur la production décélèrent (+0,7 après +3,4 le trimestre précédent) "après une fin d'année 2012 dynamisée par la hausse du forfait social", explique l'Insee.

Au total, l'excédent brut d'exploitation se redresse de 0,7% après avoir chuté de 1,7% au dernier trimestre 2012.

 

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