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Le Qatar "doit" dépenser 40 milliards d'euros par an

Doha, la capitale du Qatar. [KARIM JAAFAR / AFP]

Alors que l'Etat français se creuse la tête pour réduire son déficit, le Qatar rencontre le "problème" inverse. Le petit pays du Golfe persique doit, en effet, dépenser chaque année près de 40 milliards d'euros, révèle Europe 1.

Le Qatar, ce petit pays du Golfe bénéficie de revenus colossaux grâce à la rente d'hydrocarbures. Aussi, l'émir du Qatar Hamad ben Khalifa Al Thani a décidé de dépenser à l'étranger tout son excédent budgétaire. Ce qui représenterait, selon Europe 1, une enveloppe de 40 milliards d'euros par an.

C'est à ce titre que le pays investit tout azimut dans le monde entier et en France particulièrement. L'Hexagone est, en effet, le deuxième pays dans lequel le Qatar investit derrière le Royaume-Uni.

 

Tour d'horizon des investissements en France

Fin 2012, les investissements en France représentaient près de 10 milliards d'euros, indiquait ce matin le journaliste Laurent Guimier au micro d'Europe 1.

Tous les secteurs sont concernés. L'immobilier et l'hôtellerie de luxe : le Qatar s'est offert de nombreux immeubles et hôtels de prestige (immeuble Virgin sur les Champs Elysées, hôtel Le Martinez à Cannes…). Le sport évidemment avec notamment l'équipe de football et de handball du PSG. Les grandes enseignes de luxe (Le Tanneur entre autres). Les médias : après le lancement des chaînes BeIn Sport 1 et 2, Al-Jazeera (la télévision du Qatar) a annoncé en mars dernier la création prochaine d'une chaîne d'information en français.

Le Qatar a également pris des participations dans des entreprises stratégiques du CAC 40 et des grands groupes français (Lagardère, Total et Vinci pour ne citer qu'eux).

En outre, le Qatar (via Qatar Honding LLC) et la Caisse des dépôts vont créer un fonds de 300 millions d'euros à destination des PME françaises.

 

Préparer l'avenir

Sa fortune, le Qatar la doit à son sol riche en hydrocarbures. Le pays est en effet, le premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié et la troisième réserve mondiale de gaz.

Conscient que ces ressources ne sont éternelles, le Qatar se prépare pour l'après-hydrocarbure. Les investissements permettent donc au pays de diversifier ses revenus en vue de protéger les générations futures. "Globalement, leur politique c'est de s'offrir des polices d'assurance", résumait ainsi Christian Chesnot dans les colonnes de la Voix du Nord en avril dernier.

C'est dans ce cadre que le président François Hollande doit entamer samedi une visite officielle au Qatar. La question des investissements devrait sans surprise être au centre des discussions.

 

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