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E-commerce : une rentabilité incertaine

Des cartes de crédit sur un clavier d'ordinateur [Damien Meyer / AFP/Archives] Des cartes de crédit sur un clavier d'ordinateur [Damien Meyer / AFP/Archives]

Même si les ventes en ligne continuent de progresser, la rentabilité est de plus en plus difficile à obtenir pour les sites d'e-commerce, obligés de se diversifier au-delà de la distribution pour assurer leurs profits, révèle vendredi une étude de l'institut CCM Benchmark.

Selon cette étude réalisée auprès de 65 des principaux acteurs du secteur pour le compte Webloyalty, les ventes ont enregistré une hausse de 9% en 2012.

Si la croissance se poursuit, c'est tout de même "deux fois moins qu'en 2011", relève l'étude.

"Ce ralentissement concerne plus particulièrement les plus grands sites, qui peinent à trouver des relais de croissance", souligne-t-elle.

Parmi ces derniers, souvent positionnés sur des segments plus matures de ventes sur internet (high-tech, electroménager), seuls 35% ont réussi à dégager de la rentabilité sur l'année, tandis que 25% constataient une détérioration.

Cause de cette baisse: l'augmentation du coût de recrutement des clients (59%), la hausse des charges d'exploitation (32%) ou encore la baisse des marges commerciales (27%).

"Le chiffre d'affaires, c'est une chose, mais les bénéfices, cela en est une autre", relevait d'ailleurs mercredi un expert du secteur lors d'une conférence organisée par LSA.

Dans ce contexte, les sites "cherchent à diversifier leurs sources de revenus en se positionnant sur des activités à fortes marges", n'ayant que peu à voir avec la distribution.

C'est ainsi que 57% des sites e-commerce se lancent dans la monétisation de leur audience ou de leurs bases clients, en vendant des espaces publicitaires (60%), en louant leurs données ou en nouant des partenariats (comparateurs, programme de cash-back...) ou en se transformant en "marketplace" (service de mise en relation entre vendeurs et acheteurs).

Plus de trois sites sur dix (34%) combinent même plusieurs de ces leviers, qui représentent désormais "la majeure partie de leur marge d'exploitation" pour plus d'un site sur cinq.

"Cela illustre aussi en creux leur faible niveau de marge sur l'activité principale de distribution", note Stéphane Loire, directeur des études chez CCM Benchmark.

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