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Panneaux solaires : Berlin dit non aux taxes de l'UE contre la Chine

Le ministre allemand de l'Economie, Philipp Rösler, reçoit le Premier ministre chinois, Li Keqiang, le 27 mai 2013 à Berlin [Tobias Schwarz / AFP] Le ministre allemand de l'Economie, Philipp Rösler, reçoit le Premier ministre chinois, Li Keqiang, le 27 mai 2013 à Berlin [Tobias Schwarz / AFP]

L'Allemagne a refusé lundi la proposition de Bruxelles de prendre des sanctions contre la Chine dans le domaine du photovoltaïque, a annoncé le ministre allemand de L'Economie, Philipp Rösler, en recevant à Berlin le Premier ministre chinois Li Keqiang.

"De notre point de vue, les mesures de sanction ne sont plus nécessaires et c'est pour cela que l'Allemagne a dit +non+ aujourd'hui", a déclaré M. Rösler dans un discours, avant un déjeuner avec M. Li, réunissant des entrepreneurs chinois et allemands.

Il a indiqué que Berlin avait demandé vendredi à la Commission européenne de prolonger jusqu'à lundi dix heures le délai pour donner son avis, "afin de pouvoir dialoguer avec nos amis ou partenaires" chinois à ce sujet. M. Li est arrivé samedi en Allemagne pour sa première visite officielle dans le pays.

Une intervention saluée par le chef du gouvernement chinois. "Vous avez repoussé (la date pour donner votre avis, ndlr) parce que vous vouliez nous écouter. Et cette position lie la Chine à l'Allemagne et mérite notre reconnaissance", a dit Li Keqiang lundi.

La chancelière Angela Merkel avait déjà rejeté dimanche soir toute mesure protectionniste, invitant au dialogue avec la Chine. Au cours d'une conférence de presse commune avec M. Li, elle avait assuré qu'elle ferait "tout pour trouver une solution par la discussion et ne pas tomber dans une sorte de confrontation" avec Pékin.

Le Premier ministre chinois, Li Keqiang, le 27 mai 2013 à Berlin [Tobias Schwarz / AFP]
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Le Premier ministre chinois, Li Keqiang, le 27 mai 2013 à Berlin
 

La semaine dernière, M. Rösler avait mis en garde contre de possibles représailles de Pékin, se faisant l'écho des inquiétudes de l'industrie allemande pour qui la Chine représente un marché essentiel.

La Commission européenne a proposé aux Etats de l'UE d'approuver une taxation provisoire de 47% en moyenne sur les panneaux solaires importés de Chine afin de protéger les firmes européennes du secteur, menacées de disparition et qui dénoncent une concurrence déloyale.

Dans leurs discours respectifs, avant leur déjeuner commun, le Premier ministre chinois et M. Rösler ont tous deux plaidé en faveur de l'ouverture des marchés, dans l'intérêt bien compris des deux plus grandes nations exportatrices du monde.

Le dirigeant chinois a souhaité "davantage d'engagement avec l'UE contre le protectionnisme", ajoutant que "naturellement" la Chine allait augmenter ses investissements en Europe.

Vantant l'importance de l'Allemagne au sein de l'UE, seul pays qu'il a d'ailleurs visité parmi les 27, Li Keqiang a rendu hommage au "Made in Germany": "Le made in China est encore en train de se développer. Le Made in Germany est déjà mûr, a-t-il dit. Si on combine les deux, alors ce serait un couple idéal", a ajouté le dirigeant chinois qui doit regagner lundi soir son pays après une rencontre avec l'ancien chancelier allemand, Helmut Schmidt.

M. Rösler a aussi plaidé en faveur de nouveaux investissements chinois en Allemagne, disant que ces derniers étaient "bienvenus". Il a aussi plaidé en faveur d'appels d'offres "équitables" pour les entrepreneurs étrangers en Chine.

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