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L'arrivée de Free Mobile a fait chuter les prix de 11,4%

Le président de l'Arcep, Jean-Ludovic Silicani et les membres de l'Autorité le 21 mars 2013 à Paris [Jacques Demarthon / AFP/Archives] Le président de l'Arcep, Jean-Ludovic Silicani et les membres de l'Autorité le 21 mars 2013 à Paris [Jacques Demarthon / AFP/Archives]

Le prix des services mobiles en France a chuté de 11,4% en 2012, a indiqué jeudi l'Autorité de régulation des télécoms dans son indice annuel 2012, suite à l'arrivée sur le marché de Free Mobile qui a cassé les prix et a vu ses concurrents s'aligner sur ces nouveaux tarifs.

Cette moyenne de 11,4% qui prend en compte les tarifs de la voix et le trafic de données pour les forfaits ou les cartes prépayés, cache une réalité disparate.

Ainsi, les prix reculent de 8,0% en 2012 pour les utilisateurs de cartes prépayées, mais diminuent de 28,4% (contre -7,0 % en 2011) pour les clients ayant souscrit des forfaits sans terminal.

Ces offres sans subvention du terminal, marginales sur le marché jusqu'à l'arrivée de Free début 2012, ont depuis explosé. Tous les concurrents de Free ont mis en avant cette année leurs abonnements low cost, sans téléphone et avec des services allégés: Sosh pour France Télécom, Red pour SFR et B&You pour Bouygues Telecom.

Si l'ampleur du recul des tarifs diffère selon les profils, les prix des services mobiles diminuent significativement pour l'ensemble des clients qui n'ont pas de carte prépayée.

En effet, "l'apparition du nouvel entrant a également accru la concurrence sur le marché des offres avec subvention", souligne l'Arcep.

Les clients souscrivant à ce type de contrat, dits post-payés, ont bénéficié d'une baisse moyenne des prix de 12,6% en en 2012.

La démocratisation des offres d'abondance (dites "illimitées") pour les services vocaux a largement profité aux gros consommateurs tandis que l'apparition de forfaits dédiés aux petits consommateurs a permis la reprise du recul des prix (-8,2%) pour ce segment de clientèle, qui avait connu une hausse de prix en 2011 (+1,4%).

Par ailleurs, l'Arcep indique que la consommation de SMS a connu une forte augmentation de 24,6% sur l'ensemble de la période (+50,5% en moyenne annuelle pour les contrats post-payés et +17,6% pour les cartes prépayées entre 2006 et 2012) mais a toutefois perdu en intensité en 2012, car elle avait connu une croissance de 64,9% en 2011.

Quant au volume de données consommées au départ des réseaux mobiles, ils ont été multipliés par plus de huit en trois ans pour les contrats post-payés, passant de 15 mégaoctet en 2009 à 122 mégaoctet en 2012.

L'Arcep a par ailleurs indiqué dans un communiqué que le montant des investissements réalisés par les opérateurs a connu une "forte hausse", pour la troisième année consécutive. Il a dépassé les 10 milliards d'euros, soit près de deux milliards de plus qu'en 2011.

Les investissements hors achats de fréquences ont atteint 7,3 milliards, contre 7,2 milliards un an plus tôt, et l'ensemble des investissements (réseaux, achats de fréquence, etc) dans le haut débit mobile 3G et 4G est estimé à environ 4 milliards (2,4 milliards en 2011).

Enfin, le nombre de salariés des opérateurs est resté stable (+0,1% sur un an), après +1,2% en 2011 et +1,6% en 2010 alors que les effectifs reculaient depuis dix ans. Ils employaient 129.000 personnes à fin décembre 2012.

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