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La BCE prévoit d'autres baisses de taux si la récession se confirme

Le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, lors d'une conférence de presse à Bruxelles, le 3 mai 2013 [Georges Gobet / AFP] Le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, lors d'une conférence de presse à Bruxelles, le 3 mai 2013 [Georges Gobet / AFP]

La baisse du taux directeur annoncée jeudi par la Banque centrale européenne (BCE), était "indispensable" mais ce n'est pas "suffisant" si la récession se confirme en Europe, a indiqué samedi Benoît Coeuré, membre du directoire de la BCE.

"On baissera (le taux) si de nouveaux indicateurs confirment une dégradation de la situation", a poursuivi M. Coeuré, interrogé sur France Inter.

Lors de sa réunion mensuelle jeudi, la BCE a abaissé son principal taux directeur à un plus bas niveau historique pour le porter à 0,5%, face à la détérioration des indicateurs de confiance comme d'activité en zone euro.

Interrogé sur les autres moyens d'actions de la BCE, réclamés par les marchés financiers pour aider une économie européenne en récession, M. Coeuré a souligné que l'institution de Francfort réfléchissait à plusieurs solutions, dont celle d'une action directe auprès des entreprises.

Mais il a également averti que la BCE ne pouvait pas tout résoudre et que les différents gouvernements devaient réagir et "procéder à des actions sur la croissance".

Concernant l'aide aux PME, "nous réfléchissions à une nouvelle répartition des rôles pour que les banques prêtent davantage aux entreprises et en particulier aux PME", a-t-il dit, évoquant plusieurs solutions dont celle d'une titrisation.

"Il s'agit d'un dispositif simple permettant aux banques d'aller voir les entreprises, de prêter, et ensuite de distribuer ces prêts à des investisseurs qui sont prêts à prendre le risque", a-t-il expliqué.

Mais si ces solutions de soutien semblent simples a priori et ont pu être mises en place par les banques centrales aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, en Europe c'est nettement plus compliqué, a-t-il ajouté.

"Il faudra un effort collectif", a-t-il dit, rappelant la disparité entre les 17 pays de la zone euro avec "leur traditions, leur tissus économiques et leur systèmes juridiques différents".

"La BCE fait ce qu'elle a à faire et elle continuera à faire ce qu'elle a à faire pour assurer la liquidité et diminuer le coût de financement des entreprises, mais il faut aussi améliorer le fonctionnement des marchés européens et/LyS mieux tirer parti du marché unique", a ajouté M. Coeuré.

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