C’est du jamais vu depuis 15 ans. Les ventes de biens immobiliers de plus de 2 millions d’euros ont chuté de 42 % en 2012 par rapport à 2011, a indiqué hier le groupe immobilier de luxe Barnes.
L’an dernier, 231 appartements et hôtels particuliers d’exception ont été vendus dans la capitale, notamment dans les arrondissements du centre et de l’ouest, contre un peu moins de 400 en 2011. Même constat pour les logements estimés entre 1 et 2 millions d’euros, qui ont également attiré 30 % d’acquéreurs en moins, avec 1 010 biens vendus en 2012.
«Ces derniers intéressent moins une partie des chefs d’entreprise français, qui préfèrent s’installer en Suisse ou à Londres, où la fiscalité est moindre et où il est plus facile d’entreprendre», analyse Thibault de Saint-Vincent, président de Barnes.
Paris plaît encore aux étrangers
Dans le contexte de crise économique, les biens les plus chers, très prisés par la clientèle étrangère, sont quant à eux boudés par les Européens.
Mais les acquéreurs venant du Qatar, de Chine, d’Inde, de Russie ou du Brésil tiennent bon. «Des Indiens ont récemment déboursé 30 millions d’euros pour un appartement de la rive gauche», note Thibault de Saint-Vincent.
D’après les prévisions de Barnes, les ventes de biens de prestige devraient repartir à la hausse d’ici à cet été, grâce à une diminution des prix d’environ 10 %.
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