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Le "Black Friday" va donner le "la" des ventes de Noël

Des consommateurs dans un magasin lors du "Black Friday", à Braintree, dans le Massachusetts, le 23 novembre 2012 [Allison Joyce / Getty Images/AFP] Des consommateurs dans un magasin lors du "Black Friday", à Braintree, dans le Massachusetts, le 23 novembre 2012 [Allison Joyce / Getty Images/AFP]

Des millions d'Américains sont partis à la chasse aux bonnes affaires du "Black Friday", vendredi qui suit la fête de Thanksgiving et temps fort des achats de fin d'année, très surveillé cette année alors que l'économie redémarre doucement.

Dès jeudi soir, à peine fini d'avaler la traditionnelle dinde de Thanksgiving, des dizaines de personnes faisaient la queue sur plusieurs pâtés de maison devant le magasin d'électronique Best Buy.

Phyllis Loges, 52 ans, attendait avec sa fille l'ouverture du magasin à minuit depuis déjà 4 heures: "je veux acheter un home-cinéma avec télévision et système audio, ils l'annoncent à 1.500 dollars au lieu de 3.500 dollars environ", explique-t-elle.

Outre les chasseurs de bonnes affaires américains, le "Black Friday" fait aussi le bonheur des touristes.

A 07H00 vendredi, Abdul Albudikhi, touriste saoudien de 22 ans, ressort du magasin de la cinquième avenue de la chaîne de vêtements Hollister les bras chargés de sacs. "J'ai acheté des jeans, des chaussures, un cadeau pour ma copine, un pour mon père, etc." énumère-t-il.

Il a commencé son épopée "shopping" à minuit, dès l'ouverture des magasins des grandes enseignes commerciales, et n'a pas dormi depuis: "j'ai bu beaucoup de café", plaisante-t-il.

L'explication la plus répandue attribue le surnom de "vendredi noir" au fait que cette journée est si importante qu'elle permet souvent aux commerçants de faire passer leurs comptes du rouge au "noir", le territoire positif.

Depuis plusieurs années, la montée en force des ventes par internet, le démarrage des promotions avant le week-end de Thanksgiving et l'ouverture des magasins le jour-même de cette fête familiale très respectée aux Etats-Unis font craindre à certains experts "une perte de pertinence du Black Friday", comme le dit Louis Banese, du site d'information financière Wall Street Daily.

Des américaines profitent des bonnes affaires du "Black Friday", le 23 novembre 2012 à Braintree au Etats-Unis [Allison Joyce / Getty Images/AFP]
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Des américaines profitent des bonnes affaires du "Black Friday", le 23 novembre 2012 à Braintree au Etats-Unis
 

Alors que la fédération américaine du commerce (NRF) table sur une hausse de 4,1% sur un an des achats de Noël en magasins, le cabinet spécialisé dans l'internet Comscore table sur un bond de 15 à 18% de ces achats sur internet.

En outre, la NRF s'attend moins de consommateurs cette année dans les magasins pour le week-end de Thanksgiving, y compris le "Black Friday": 147 millions de personnes, en baisse de 3% sur un an.

"Bientôt, tout le monde ne s'intéressera plus qu'au +Cyber Monday+", le lundi qui suit le week-end de Thanksgiving, au cours duquel les ventes en ligne bondissent.

Une étude diffusée mercredi par l'émetteur de cartes de crédit American Express souligne que les Américains ont commencé plus tôt que d'ordinaire leurs courses de Noël cette année: 43% des personnes interrogées par Amex ont commencé leurs achats avant la fin octobre, un chiffre en nette hausse comparé aux 35% de 2011.

Amex s'attend à ce que les Américains dépensent plus sur l'ensemble de la saison des fêtes cette année, mais à ce qu'ils concentrent moins leurs achats sur la journée de vendredi.

Une étude "SpendingPulse" publiée par le groupement de cartes bancaires Mastercard note toutefois que l'ouragan Sandy qui a frappé la région nord-est des Etats-Unis le 29 octobre a paralysé la région pendant plusieurs semaines, déprimant les ventes de début novembre.

Selon l'étude, la saison des fêtes 2012 devrait donc observer un schéma classique avec "un démarrage fort autour du Black Friday et une accélération avant le 24 décembre".

Peter Morici, professeur d'économie à l'université du Maryland, juge que le "Black Friday" reste plus que jamais un temps fort pour la distribution.

"Les Américains restent prudents sur leurs dépenses. Si les chiffre du week-end ne sont pas bons, les ventes de Noël seront mauvaises" a-t-il conclu.

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