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Les entrepreneurs "pigeons" s'insurgent

Un groupe d'entrepreneurs, les "pigeons", expriment leur inquiétude face aux projets gouvernementaux Un groupe d'entrepreneurs, les "pigeons", expriment leur inquiétude face aux projets gouvernementaux [PHILIPP GUELLAND / AFP]

La présentation de la loi de finances 2013 n'a pas laissé les entrepreneurs de marbre. S'estimant fiscalement matraqué, un collectif de tendance libérale fait le buzz depuis vendredi dernier en présentant les entrepreneurs comme des pigeons.

 

Depuis l'annonce vendredi de la possible taxation à plus de 60% des plus-values de cession d'entreprise et de l'alignement des cotisations des auto-entrepreneurs sur le régime général, les entrepreneurs mènent une fronde contre l'Etat.

Ces deux mesures qui figurent dans le projet de loi de finances de 2013 sont notamment dans le collimateur d'un collectif qui s'est baptisé "Les Pigeons" ou "Geonpi" sur les réseaux sociaux.

Depuis vendredi dernier, ce collectif dénonce l'Etat comme un associé "masqué", qui n'apparaît qu'à l'heure du partage des plus-values. Et ça marche. Les Pigeons sont très en vue sur les réseaux sociaux. Leur page Facebook réunissait ce mercredi plus de 33 000 fans et leur compte twitter plus de 6 000 abonnés.

 

Un groupe hétéroclite

Sur son site, construit en quelques heures vendredi, les membres de ce groupe informel se disent "tous choqués par l’annonce de la loi de finances 2013 qui résonnait comme une condamnation à mort des entrepreneurs français."

Hétéroclite, ce collectif fédère des dirigeants de sociétés et des auto-entrepreneurs. Deux profils très différents. Si ce n'est que quelques figures de l'entrepreneuriat en France ont rejoint le mouvement à l'instar du patron de fonds d'investissements David Chamboredon, mais aussi d'entrepreneurs médiatiques comme Benoît Raphaël, Patrick Robin et Jean-Louis Bénard.

Même des "stars" du monde de l'entreprise et du web semblent regarder avec intérêt l'évolution du mouvement comme Xavier Niel, le fondateur de Free, qui figure parmi les "followers" du compte Twitter.

 

Bientôt récupérés ?

Mais la récupération n'est pas loin pour le collectif des Pigeons. Des personnalités de l'UMP figurent aussi parmi les fans du collectif et contribuent activement à son écho dans les médias.

De la même façon, des militants ultra-libéraux, à l'instar d'Édouard Fillias (Alternative libérale) font partie des premiers supporters du mouvement. La CGPME, le syndicat patronal des petites entreprises, a déjà repris à son compte le terme de Pigeons pour lancer une pétition et des associations libérales comme le Cri du contribuable ou l'Ifrap soutiennent l'initiative.

 

Une fronde prise au sérieux

Au delà du buzz, la menace d'une fronde est désormais prise au sérieux par le gouvernement alors que le collectif a appelé à une manifestation le 7 octobre. Selon Le Point, la ministre de l'Économie numérique, Fleur Pellerin, s'apprête à recevoir des associations représentatives du numérique pour évoquer le malaise des entrepreneurs français.

Et à l'étranger, le mouvement des Pigeons fait en tout cas les choux gras de la presse économique. Une critique ironique qui intervient quelques mois après le fameux tapis rouge de David Cameron et les admonestations des médias et des politiques allemands.

 

Et toujours sur DirectMatin.fr

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