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Apec : les négociations sur les produits "verts" s'accélèrent

Les discussions pour libéraliser le commerce de produits "verts" dans la région Asie-Pacifique se sont accélérées jeudi, les ministres de la zone ayant trouvé un accord pour réduire les droits de douane sur plusieurs dizaines de produits écologiques. [AFP] Les discussions pour libéraliser le commerce de produits "verts" dans la région Asie-Pacifique se sont accélérées jeudi, les ministres de la zone ayant trouvé un accord pour réduire les droits de douane sur plusieurs dizaines de produits écologiques. [AFP]

Les discussions pour libéraliser le commerce de produits "verts" dans la région Asie-Pacifique se sont accélérées jeudi, les ministres de la zone ayant trouvé un accord pour réduire les droits de douane sur plusieurs dizaines de produits écologiques.

Les ministres du Commerce se sont mis d'accord sur une liste de 54 groupes de produits susceptibles de voir leurs droits de douane abaissés à 5% ou moins d'ici 2015, a indiqué le ministre russe du Développement économique Andreï Belooussov, à l'issue d'une réunion ministérielle du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (Apec) de deux jours à Vladivostok (Extrême-Orient russe).

Il a qualifié cet accord de "percée", alors que les discussions avaient semblé s'enliser la veille en raison de désaccords sur la définition d'un produit "vert", les ministres ne s'étant alors entendus que sur une liste de 20 produits.

"Je peux vous dire que ça a été très intense", a dit le ministre russe jeudi, soulignant que l'Apec avait finalement réussi à trouver un accord en un an à peine, alors que l'Organisation mondiale du commerce (OMC) n'avait pas été capable de le faire en dix ans.

"Pendant 10 ans, les pays membres de l'OMC n'ont pas pu se mettre d'accord sur cette liste, le résultat est presque nul. En un an, sous la présidence de la Russie, les pays de l'Apec ont réussi à former une liste dans laquelle il y a aujourd'hui 54 groupes de produits", a-t-il insisté.

"Nous voyons un nouveau marché apparaître pour les biens environnementaux", a-t-il encore déclaré.

Les dirigeants de l'Apec, qui s'étaient réunis l'an dernier à Honolulu, aux Etats-Unis, s'étaient engagés à élaborer une telle liste d'ici fin 2012.

Les économies de la région espèrent que la baisse des droits de douane incitera à acheter ces produits, et permettra à terme de réduire les émissions de gaz à effet de serre, jugés responsables du réchauffement climatique.

Toutefois, des désaccords ont surgi depuis, les Etats-Unis réclamant une liste "crédible" de produits, tandis que la Chine poussait à y inclure des produits tels que les vélos ou d'autres encore le miel.

Finalement, ces deux produits ne figurent pas sur la liste, qui comprend en revanche les turbines à gaz, les chauffe-eaux solaires ou les planchers en bambou, ou encore des équipements recyclant les déchets ou contrôlant la pollution de l'air.

Elle doit désormais être soumise aux dirigeants de l'Apec, qui se réunissent en sommet ce week-end à Vladivostok.

M. Belooussov a indiqué que sur certains de ces produits, les droits de douane atteignaient 30%, voire plus.

Petit bémol, toutefois: un communiqué publié à l'issue de la réunion a précisé que la réduction des droits de douane prendrait en compte "les circonstances économiques" de chaque pays-membre de l'Apec, une restriction qui permet de reporter aisément la mise en oeuvre de cette mesure.

Il est difficile d'estimer exactement le potentiel commercial des produits "verts".

L'unité de soutien politique de l'Apec (PSU), un groupe de recherches, a étudié l'évolution des échanges sur une liste de 164 produits écologiques établie par l'Union européenne et plusieurs autres pays développés dont les Etats-Unis et soumise à l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

Les ventes de ces produits ont augmenté à un rythme moyen annuel de 12,8% entre 2002 et 2010, pour atteindre 871,5 milliards de dollars.

Les exportations de ces produits par les pays de l'Apec ont aussi grimpé de 13,5% par an de 2002 à 2010, atteignant 443,5 milliards de dollars.

Des chiffres qui prouvent que le marché est "potentiellement énorme", selon le PSU.

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