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La rentrée à hauts risques de la zone euro

Le mois d'août pourrait bien n'avoir été qu'une brève accalmie pour une zone euro plus que jamais confrontée au problème de sa survie, et la rentrée s'annonce particulièrement chargée avec une succession de rendez-vous à hauts risques.[AFP] Le mois d'août pourrait bien n'avoir été qu'une brève accalmie pour une zone euro plus que jamais confrontée au problème de sa survie, et la rentrée s'annonce particulièrement chargée avec une succession de rendez-vous à hauts risques.[AFP]

Le mois d'août pourrait bien n'avoir été qu'une brève accalmie pour une zone euro plus que jamais confrontée au problème de sa survie, et la rentrée s'annonce particulièrement chargée avec une succession de rendez-vous à hauts risques.

Les propos rassurants tenus au coeur de l'été par le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi ont permis de soulager les tensions sur les marchés, et notamment de permettre à l'Espagne et à l'Italie de financer leur dette à des taux en forte baisse ces dernières semaines.

Mais M. Draghi est attendu au tournant par les marchés qui réclament des mesures concrètes. Il n'a pas le droit à l'erreur lors de sa conférence de presse le 6 septembre, à l'issue de la prochaine réunion du Comité de politique monétaire de l'institution.

Sa décision de ne pas participer vendredi au séminaire des banquiers centraux à Jackson Hole aux Etats-Unis a été interprétée comme le signe que la BCE se prépare à annoncer un programme de rachat d'obligations.

En attendant, le ballet diplomatique a repris fin août entre dirigeants des principaux pays de la zone euro. Il se poursuivra ces prochaines semaines avec de multiples rencontres entre la chancelière allemande Angela Merkel, le président français François Hollande, le chef du gouvernement italien Mario Monti et son homologue espagnol Mariano Rajoy.

 

Un délai pour la Grèce ?

Le Premier ministre grec Antonis Samaras a lancé le mouvement avec une véritable offensive de charme à Berlin et Paris pour rassurer ses créanciers, mais aussi demander un délai supplémentaire de deux ans, jusqu'en 2016, pour que la Grèce remplisse ses objectifs budgétaires.

La décision dépendra des conclusions de la troïka des créanciers d'Athènes (UE, BCE et FMI), qui sera de retour dans la capitale grecque dès les premiers jours de septembre. Le rapport devrait être prêt d'ici fin septembre ou tout début octobre et pourrait être débattu lors de la réunion des ministres des Finances de l'UE du 8 octobre à Luxembourg.

Il est peu probable en tout cas qu'il soit prêt pour l'Eurogroupe informel du 14 septembre à Nicosie. L'octroi d'une aide au pays hôte, Chypre, pourrait être évoquée à cette occasion, mais c'est l'Espagne, quatrième économie de la zone euro en proie à de graves difficultés financières, qui devrait accaparer les discussions.

 

Le résultat des audits en Espagne

Madrid, à qui ses partenaires ont déjà promis une aide pouvant atteindre 100 milliards d'euros pour son secteur bancaire, attend les résultats des audits qui lui permettront de fixer le montant dont ont besoin ses banques, sans doute d'ici fin septembre.

Mais l'Espagne pourrait être contrainte dans les prochaines semaines à demander un sauvetage financier global car elle doit affronter dès octobre des échéances de dette de 26 milliards d'euros et venir en aide à ses régions, à commencer par la Catalogne qui a réclamé une aide de 5 milliards d'euros au gouvernement central.

Pour mieux soutenir les pays fragiles de la zone euro, M. Rajoy a plaidé pour la mise en oeuvre rapide d'une union bancaire, dont le principe a été approuvé lors du dernier sommet européen fin juin.

La première étape de cette union consiste à instaurer un mécanisme unique de supervision bancaire. La Commission européenne met la dernière main à une proposition qui devrait être présentée le 12 septembre, sans doute à l'occasion du discours de son président José Manuel Barroso sur l'état de l'Union.

 

Le MES va-t-il entré en vigueur

La date du 12 sera cruciale pour au moins deux autres raisons. La Cour constitutionnelle allemande doit se prononcer sur des plaintes visant à empêcher l'entrée en vigueur du futur fonds de secours de la zone euro, le MES. Selon des économistes, sa décision pourrait décider de la survie ou non de la monnaie unique, car le MES ne peut voir le jour s'il est privé de son premier contributeur, l'Allemagne.

C'est aussi le 12 septembre que se tiendront des élections législatives aux Pays-Bas, au terme d'une campagne marquée par les candidats anti-austérité. S'ils sont en mesure de gouverner, cela pourrait changer le rapport de forces au sein de la zone euro et isoler un peu plus l'Allemagne.

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