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Un produit dangereux sur deux dans l'UE vient de Chine

Une usine de jouets en Chine[AFP/Archives]

Plus d'un produit sur deux notifié comme dangereux dans l'UE est d'origine chinoise, mais pour la première année, le nombre total de signalements diminue depuis la mise en place en 2004 du système d'alerte européen, selon un rapport publié mardi par la Commission.

Bien que la Chine demeure le pays donnant lieu au plus grand nombre de notifications, cette proportion "a diminué, passant de 58% des notifications en 2010 à 54% en 2011", souligne le rapport.

Au total, quelque 1.803 produits, en particulier des vêtements et textiles, des jouets et des véhicules à moteur, ont été signalés comme dangereux en 2011 dans le cadre du système RAPEX, contre 2.244 en 2010, soit une baisse de 20%, a précisé la Commission.

C'est la première fois que le nombre de notifications diminue depuis la création du système par lequel les pays européens signalent des produits dangereux afin qu'ils soient retirés du marché.

Est-ce dû à un relâchement dans les contrôles ou au contraire au fait que le système commence à porter ses fruits en rendant les producteurs plus sensibles à la qualité des produits qu'ils placent sur le marché?

La baisse des notifications pourrait être en partie due à des coupes dans les budgets et des restrictions de ressources dans les administrations nationales, reconnaît la Commission européenne. Mais il faut aussi "noter que le système a désormais atteint un niveau de stabilité et de maturité" qui permet notamment une amélioration de la qualité des notifications, a ajouté l'exécutif européen dans un communiqué.

Pour le commissaire européen chargé du dossier, le Maltais John Dalli, "le fait que l'on trouve moins de produits dangereux sur le marché de l'Union européenne est une bonne nouvelle pour les consommateurs".

Il appelle toutefois les Européens "à rester mobilisés pour pouvoir relever les défis découlant de la mondialisation de la chaîne d'approvisionnement et à faire face aux nouveaux problèmes de sûreté des produits dès qu'ils surgissent".

Après la Chine, 19% des notifications ont concerné l'an dernier des produits d'origine européenne, et 15% des produits originaires d'autres pays. Quelque 8% ont porté sur des produits d'origine inconnue (contre 23% en 2004, une diminution constante qui s'explique par les progrès en matière d'identification des produits).

Les vêtements et textiles signalés l'ont été dans la plupart des cas pour des risques de suffocation ou d'irritation. Pour les jouets, il s'agissait principalement d'un risque d'étouffement.

Les risques de blessures sont le plus souvent signalés (26% des cas), suivis par les risques chimiques (19%) et de suffocation (15%).

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