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JO : bientôt des candidatures entre plusieurs pays ?

Une sculpture devant le siège du CIO à Lausanne, le 11 novembre 2012. [Fabrice Coffrini / AFP/Archives]

Thomas Bach, président du Comité international olympique, a indiqué mardi que le CIO pourrait désormais considérer des candidatures s'étendant sur plusieurs villes, voire pays, afin de permettre à davantage de postulants de prétendre à organiser les jeux Olympiques.

 

"A certaines conditions, pour certaines raisons, essentiellement pour des questions de développement durable, il pourrait être possible d'organiser certains événements dans d'autres villes que la ville hôte, voire dans d'autres pays", a déclaré M. Bach lors d'une rencontre avec la presse.

"Si une ville nous dit: Nous n'avons pas assez d'équipements pour tel sport, à tel endroit, mais à une distance raisonnable, pourquoi pas ? Si deux pays partagent une montagne, alors pourquoi ne pas partager une candidature ?", a-t-il poursuivi.

Cette mesure fait partie des 40 recommandations regroupées sous le titre Agenda 2020, rendues publiques le matin même et appelées à guider la réforme du CIO en instituant plus de souplesse dans son fonctionnement.

"Dans le cas des JO d'été, il pourrait s'agir de petits pays avec de courtes distances. Parfois, les distances à l'intérieur d'un pays sont moins importantes que dans une métropole de 15 millions d'habitants", a continué Thomas Bach.

"Le contrat hôte serait toujours signé avec une ville mais dans les faits ce serait le pays entier qui serait partenaire". Ponctuellement, le CIO a toléré la co-organisation, notamment dans le cas des Jeux d'hiver, entre une ville hôte et des stations de skis, ou pour les épreuves de voile, souvent délocalisées lors des JO d'été.

Cette proposition, destinée à permettre à de plus petits pays d'être candidats aux JO, à favoriser la flexibilité et la diversité, sera débattue comme les 39 autres lors de la session extraordinaire du CIO qui se tiendra à Monaco début décembre. La réforme du processus de candidature est le gros morceau de ce paquet de recommandations.

La philosophie du CIO serait, en cas d'adoption, totalement chamboulée. "Dans le passé, le CIO était juge et instructeur. Désormais, il sera le partenaire des villes candidates", a commenté le successeur de Jacques Rogge qui a lancé le projet de l'Agenda 2020 lors de son élection en septembre 2013.

"Nous inviterons les villes à nous présenter un projet qui correspond le mieux à leur besoin sportifs, économiques, sociaux, au lieu d'imposer un cadre." Dans le même esprit, le CIO souhaiterait également réduire le coût des candidatures en limitant le nombre de présentations des villes lors de la phase préliminaire, puis des jeux Olympiques en favorisant notamment l'utilisation d'équipements temporaires ou modulables.
   

 

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