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Cyclisme : un peloton pour trois couleurs aux Championnats de France

Le sprinteur français de la FDJ.fr Arnaud Démare (c) fête sa 1re place sur le podium de la course cycliste belge Halle-Ingooigem, le 25 juin 2014 à Ingooigem [ / BELGA/AFP/Archives] Le sprinteur français de la FDJ.fr Arnaud Démare (c) fête sa 1re place sur le podium de la course cycliste belge Halle-Ingooigem, le 25 juin 2014 à Ingooigem [ / BELGA/AFP/Archives]

Le peloton national se dispute les trois couleurs du maillot bleu-blanc-rouge, dimanche au Futuroscope près de Poitiers, où l'équipe FDJ.fr d'Arnaud Démare et Nacer Bouhanni s'attend à supporter le poids de la course.

"C'est la rançon du succès", reconnaît son responsable Marc Madiot, après les victoires de Nacer Bouhanni en 2012 (à Saint-Amand-les-Eaux) et d'Arthur Vichot l'an passé (à Lannilis).

Le parcours du Futuroscope, dépourvu de grosse difficulté, s'avère toutefois usant, surtout sur la distance de 251,7 kilomètres, après douze tours de circuit, et sous les averses de pluie annoncées. "Pas si facile", selon Marc Madiot, "avec plusieurs possibilités", pour Andy Flickinger, le directeur sportif de l'équipe Europcar. "Très ouvert", confirme le régional Sylvain Chavanel, vainqueur jeudi du contre-la-montre.

"Il y a des petits 'taquets' (montées courtes) de 30 secondes, avec du pourcentage. La répétition fera mal aux jambes mais ça peut être un sprinteur à l'arrivée", estime le Poitevin, vainqueur en 2011 sur un circuit beaucoup plus sélectif et deuxième l'an passé dans les "ribinou" (chemins de traverse) du pays des Abers.

Un sprinteur ? la France du cyclisme constate avec ravissement la montée en puissance de trois jeunes spécialistes, deux qui vivent une cohabitation compliquée dans la même équipe (Bouhanni, Démare), un autre qui se fait peu à peu une place dans le gotha (Coquard). Sans compter d'autres hommes rapides (Dumoulin, Alaphilippe, Chainel, Petit, Poulhiès, Martinez, R. Feillu, Vachon), à même de profiter d'un marquage entre les favoris.

 

- 'A deux ou trois coureurs' -

 

L'équipe FDJ.fr dispose de l'avantage numérique (24 coureurs) par rapport à l'autre formation surarmée, Europcar (22 coureurs). Et pourtant, "ce sera dur de bloquer jusqu'à l'arrivée, le risque est d'être dépourvu au moment du sprint", estime Sébastien Chavanel, le lanceur attitré de Bouhanni qui s'est mis au service de Démare, mercredi dernier quand le Picard a enlevé une course de préparation en Belgique.

Le sprinteur de la FDJ.fr Nacer Bouhanni avant le départ de la 10e étape du Giro, entre Modène et Salsomaggiore Terme, le 20 mai 2014 [ / AFP/Archives]
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Le sprinteur de la FDJ.fr Nacer Bouhanni avant le départ de la 10e étape du Giro, entre Modène et Salsomaggiore Terme, le 20 mai 2014

Pour les autres équipes, la solution passe par un scénario différent, une échappée ou un contre dans le final. "Cela peut arriver à deux ou trois coureurs", estime Laurent Biondi, le directeur sportif d'AG2R La Mondiale (19 coureurs dans le peloton) qui espère une course ouverte, favorable aux opportunistes. Tout comme Sylvain Chavanel et Warren Barguil, exilés dans des équipes étrangères, ou encore Tony Gallopin (3e en 2013), sans aucun coéquipier au départ.

"Tout va dépendre des grosses structures. Si elles veulent maîtriser la course...", confirme Chavanel.

"Ce serait une erreur de tout miser sur un sprint", répond Madiot qui affirme ne pas être influencé par l'avenir de Bouhanni, absent du prochain Tour de France et en partance pour Cofidis à l'horizon 2015. "S'il gagne, je serai le premier à être heureux. Que l'on ne voie pas le maillot bleu-blanc-rouge dans le Tour, ce n'est pas l'essentiel. Le plus important, c'est de gagner."

 

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