Ces animaux venus d'ailleurs qui envahissent la France

Depuis son introduction accidentelle en France en 2004, le frelon asiatique a été signalé dans plus de 60 départements. Sa proie préférée ? Les abeilles, des sources abondantes de protéines. Un arrêté du ministère de l’Ecologie, pris le 21 août dernier, permet aux apiculteurs d’utiliser jusqu’au 5 janvier 2014 du dioxyde de souffre pour se débarrasser de ces insectes envahissants. [AFP]
La crysomèle des racines du maïs ou Diabrotica virgifera, est un insecte venu d'Amérique du Nord apparu en France en 2002 près des aéroports de Roissy et Orly. Leurs larves dévorent les racines des pieds de maïs [CC / USDA]
L'érismature rousse ou Oxyura jamaicensis est un petit canard venu du Canada. Signe caractéristique : ses petites ailes bourdonnent quand il tente de prendre son envol. Dans les années 2000, l'Officie national de la chasse et de la faune sauvage a conduit un plan d'éradication de ce palmipède qui menaçait la biodivesité [CC / Caliba]
Les fourmis d'Argentine ou Linepithema humile sont originaires d'Amérique du Sud. Elles seraient apparues en Europe à l'occasion d'importation de lilas rose. Elle est signalée en France dès 1906 sur le pourtour méditerranéen où elle a pris son essor depuis. Agressive, elle s'attaque aux autres espèces de fourmis [CC / Thmazing]
L'hélicelle des Balkans ou Xeropicta derbentina, est un petit escargot originaire non seulement des Balkans, mais aussi du Caucase et de Crimée. Présent en France sur la côte méditerranéenne et dans le sillons rhodanien depuis la fin des années 1940. De couleur blanche, ils se fixent souvent en grappe sur les végétaux et peuvent aussi transmettre des parasites au bétail [CC / Nuuuuuul]
L'hydrobie des antipodes ou Potamopyrgus antipodarum est un mollusque venu de Nouvelle-Zélande et qui n'est apparu en France que récemment. Ces minuscules escargots peuplent les cours d'eau où ils broutent les végétaux aquatiques. Une stratégie de limitation et non d'éradication est préconisée contre l'hydrobie [CC / Dav Gustavson]
La grenouille-taureau ou Lithobates catesbeianus, appelée aussi "ouaouaron", est un batracien d'origine iroquoise. De l'Amérique du Nord, elle a gagné la plupart des régions du monde, dont la France où elle a été volontairement introduite. Mais à partir de 1968, année de l'introduction, la population de cette grosse grenouille s'est très rapidement étendue. En France, son éradication est préconisée car elle menace la survie des espèces autochtones et peut également véhiculer des agents pathogènes exotiques [CC / Carl Howe]
Le poisson-chat ou Ictalurus melas. Cette espèce se serait répandue dans toute la France après avoir gagné les égouts de Paris à la suite d'une erreur de manipulation au muséum d'Histoire naturelle. Il est désormais omniprésent et son appétit menace les ressources alimentaires des poissons autochtones [CC / Flickr]
Le sandre ou Sander lucioperca, familier des amateurs de la pêche en eau douce, est un poisson carnassier venu de l'est de l'Europe. Son impact est méconnu. Si le sandre est connu pour avoir véhiculé un parasite, la Bucéphalose, on dit aussi qu'il remplace le brochet en voie de raréfaction dans son rôle de prédateur [CC / Elnuka]
Le moustique-tigre, originaire d’Asie du sud-est, est vecteur de deux maladies tropicales, la dengue et du chikungunya. Largement de quoi inquiéter l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) qui le surveille de très près depuis son apparition dans les départements du sud de la France métropolitaine en 2004. Dans les Bouches du Rhône, le dispositif de vigilance aux moustiques-tigres a cette année été étendu jusqu’à fin novembre.[EID MEDITERRANNEE / AFP]
La tortue de Floride était initialement un animal de compagnie très en vogue dans les années 70 et 80. Mais une fois leur taille adulte atteinte, nombreuses d’entre elles furent ensuite relâchées par leurs propriétaires dans les cours d’eau français. Redoutable carnassière, la tortue de Floride n’hésite pas à s’attaquer aux amphibiens, aux insectes, aux poissons, aux algues et aux plantes aquatiques.[CC / Michel Craipeau / Flickr]
Gigantesque poisson de la famille des poissons-chats, le silure est le plus gros poisson d’eau douce répertorié en France. Le 15 mars dernier une adolescente a été attaquée par l’un d’entre eux alors qu’elle se baignait dans le Doubs. Reste que le silure, omnivore, est dépourvu de toute dentition. L’un des plus gros jamais péché en France a été attrapé en août dernier dans le Tarn. Il mesurait 2,30 m et pesait 75 kilos.[CC / Matthieu Dreo / Flickr]
Introduit au XIXè siècle pour l’exploitation de sa fourrure, le ragondin n’en finit plus depuis de faire des ravages. Berges fragilisées, maïs abîmés… les dégâts occasionnés par ce mammifère à l’aspect rebutant sont innombrables. Pour information, si son odorat et son ouïe sont particulièrement développés, le ragondin est quasiment myope. La raison pour laquelle, il est très facile de l’approcher. A condition d’avancer à pas feutrés.[CC / Tendencies / Flickr]
La crépidule est un mollusque qui adhère non seulement à des supports fixes mais aussi à des coquilles de mollusque comme les huîtres, les moules ou les coquilles saint Jacques. Originaire d’Amérique du Nord, elle a trouvé des conditions climatiques favorables à son épanouissement sur la façade Atlantique. La crépidule est génératrice de nombreux problèmes. Ainsi, ses déjections modifient l’éco système sous-marin et sa présence sur les coquilles de mollusques oblige pêcheurs et ostréiculteurs à s’en débarrasser avant de pouvoir les commercialiser. La densité de crépidule au mètre carré peut atteindre 10.000 individus ![AFP]
La coccinelle asiatique avait été importée en France au milieu des années 80 pour lutter contre la prolifération de pucerons. Sauf qu'au fil du temps, pendant que la population de pucerons diminuait, les coccinelles asiatiques, elles, se multipliaient. A la faveur d’un automne clément, des centaines de nuages de coccinelles asiatiques ont récemment été aperçus dans le bassin parisien et l’est de la France.[CC / DONALD HOBERN / FLICKR]
Introduite en France dans les années 70, l’écrevisse de Louisiane a depuis colonisé les cours d’eau de la façade Atlantique. Particulièrement agressives, elles s’attaquent notamment aux invertébrés. Capable de se reproduire dans n’importe quelle condition, l’écrevisse de Louisiane se nourrit de tout ce qui lui passe sous les pattes : même de détritus…[CC / MILUS / FLICKR]
La perche-soleil ou Lepomis gibbosus est un poisson d'eau douce venu d'Amérique du Nord. Il serait arrivé dans les eaux européennes vers 1880 et se serait adapté massivement dans le nord du continent (il est absent d'Espagne et d'Italie). Réputé nuisible, son éradication est recommandée. [CC / Cephas]