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Tour de France : rencontre avec Stéphane Boury, le responsable des arrivées

Pour aménager la ligne d’arrivée, il y a tout un travail effectué en amont.[Sirotti / Icon Sport]

Si les coureurs font vibrer les spectateurs sur le Tour de France, la Grande Boucle n’existerait pas sans les métiers de l'ombre. Parmi eux figure celui de Stéphane Boury qui est le commissaire général responsable en chef des arrivées au sein d’Amaury Sport Organisation.

Chaque matin, c’est la même musique. Un défilé de camions a lieu dès 5h du matin à l’endroit qui verra les coureurs du Tour de France franchir la ligne d’arrivée. Ce défilé est organisé par Stéphane Boury, commissaire général responsable des arrivées du Tour de France. Il règle au millimètre près entre montagnes, bâtiments et câbles, l’installation des différents camions et podiums.

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Le 14 juillet dernier, Direct Matin a rencontré celui qui a travaillé aux côtés de Jean-Louis Pagès qui gérait auparavant cette tâche, lors de la 12e étape entre Montpellier et le Mont Ventoux où l'arrivée a été raccourcie de six kilomètres, à Châlet-Reynard. 

Comment se passe l'organisation de la ligne d'arrivée ?

Le programme et les lignes d'arrivées je les ai en hiver donc je commence déjà à prévoir à l'avance à quel endroit je vais placer la ligne d'arrivée. Après le matin de l'étape, tout est prévu via un plan déjà préparé en amont. On débute l'installation à 5h du matin. On a à peu près sept heures de montage.

Qu'est-ce qu'un changement d'arrivée au dernier moment, comme lors de la 12e étape, implique dans votre travail ?

D'abord, beaucoup de coups de téléphone. Il faut prévenir la préfecture et la gendarmerie qui ont dû revoir leur dispositif. Tout comme Orange qui a aussi dû tirer une fibre optique du sommet jusqu'ici à Châlet-Reynard sinon il n'y aurait eu aucun moyen de transmission. 

Après l'installation, vous restez ici ou partez directement vers l'autre étape ?

Je reste ici jusqu'à l'arrivée (17h) puis ensuite je file vers l'arrivée de l'étape suivante rapidement pour me reposer et attaquer l'installation dès 5h du matin. Le plus difficile, c'est lors des contre-la-montre où il faut être prêt deux heures plus tôt. La caravane passe beaucoup plus tôt donc il faut que l'on ait terminé l'installation aux alentours de 10h30. Du coup, dans ces moments-là on attaque à 3h30.

Quelles sont les principales difficultés que vous rencontrez ?

Il y en a des petites mais il y a toujours des solutions dans ces moments heureusement. La bonne collaboration permet que tout se passe sereinement. Pour le décalage de l'arrivée, on a été prévenu la veille à 18 heures mais tout le monde a été réceptif. Il a fallu tout réorganiser mais tout s'est bien passé dans l'ensemble.

Combien de personnes s'occupent de l'arrivée ?

Entre 400 et 500 personnes (Français, Américains...) font partie de l'organisation. Orange c'est 50 ou 60 personnes. Mon travail, c'est de tout coordonner avec ces personnes pour que tout soit respecté et bien réalisé. Il faut tout prévoir à l'avance.

Quand commencez-vous à travailler en amont sur l'arrivée ?

A titre d'exemple, j'ai déjà bouclé le Tour 2017, je m'occupe déjà de 2018. 

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