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Ruquier : "On va s'gêner est une émission cosmopolite"

On va s'gêner, l'émission de Laurent Ruquier, fête les 15 ans.[© WITTY PICTURES]

Quinze ans de calembours et de vannes piquantes. La bande à Ruquier sévit sur Europe 1 depuis 1999. Entouré de ses fidèles chroniqueurs, l’animateur détricote l’actualité avec humour et curiosité. On va s’gêner, le plus drôle des 15 ans (Cherche Midi), un recueil des meilleures répliques, vient saluer l’anniversaire d’une des émissions de radio les plus écoutées en France. Un succès que Laurent Ruquier attribue en partie à l’alchimie qui règne entre les différents chroniqueurs.

 

Comment définir l’émission ?

On s’amuse avec l’actualité. Je prépare les questions et je laisse la part belle à l’improvisation. Intellectuels ou fantaisistes, chaque membre de la bande possède sa personnalité et son propre humour. Une belle alchimie règne dans l’équipe. Depuis Rien à cirer chez France Inter et mon arrivée à Europe 1, il y a eu des départs, de nouvelles gueules mais beaucoup de compagnons sont restés. Ces aventures radiophoniques ressemblent à un feuilleton.

 

«On va s’gêner» fête ses 15 ans. D’où vient une telle longévité ?

Ce rendez-vous permet à l’auditeur de se divertir tout en s’informant. Derrière nos blagues, il y a une grande curiosité. Nous abordons des sujets aussi variés que la politique ou le rugby à VII. L’auditeur peut alors découvrir un domaine d’actualité jusqu’alors inconnu.

 

Vous réunissez des personnalités de tous horizons.

Tout le monde peut se reconnaître à l’écoute de cette émission. Il y a des vieux, des jeunes, des hétéros, des homos, des cathos, des juifs, des musulmans, des blancs ou des noirs. Certains sont de droite, d’autres de gauche. C’est une émission cosmopolite à l’image de la France. Cette différence de sensibilité permet aussi de ne se priver d’aucune plaisanterie.

 

Quelles sont les tirades qui vous ont le plus marqué ?

Je pourrais en citer des tonnes. Bénichou avait déclaré à Gérard Miller : «Quand je vois ta gueule et la guillotine, je suis du côté de la guillotine !». Steevy avait également dit un jour qu’il ne «savait rien à rien». Je lui ai répondu qu’il savait dorénavant «rien sur tout». L’émission insiste beaucoup sur les vannes et les réparties. Il ne faut pas être trop susceptible !

 

Animateur, auteur, producteur. Comment jonglez-vous entre toutes ces passions ?

Mon énergie vient de mes différentes occupations. Si j’animais toujours la même émission sur le même média, je me lasserais très vite.

 

Vous revenez avec un programme en début de soirée fin janvier sur France 2. Avec quelle recette ?

Elle se nommera L’émission pour tous. Il y aura beaucoup d’humour et un lien fort avec l’actualité. Le programme sera le reflet de toutes les opinions, les religions et les cultures du pays.

 

Qu’est-ce qui vous plaît dans le format radio ?

On peut arriver mal rasé et mal habillé à l’émission. Quoiqu’aujourd’hui toutes les émissions sont filmées pour être diffusées sur le web. Plus sérieusement,  une grande liberté règne à la radio si on la compare à la télévision qui est un grand média de masse.

 

Une nouvelle génération d’humoriste perce sur scène et sur le web. Qu’en pensez-vous ?

Au risque de paraître vieux jeu, je pense qu’il y a aujourd’hui trop d’humoristes et pas assez d’auteurs. Les cafés théâtres sont remplis de jeunes qui font des show de stand up sans écrire leurs sketches. C’est la même chose pour les humoristes du web. Certains sont très drôles dans les courtes vidéos mais manquent d’audace en spectacle. La vidéo et la scène, ce n’est pas la même chose.

 

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