Il pensait ne plus jamais jouer. Après s’être battu il y a trois ans contre un cancer de la gorge et avoir frôlé la mort, Michael Douglas revient aujourd’hui sur les écrans français dans Ma vie avec Liberace de Steven Soderbergh.
Métamorphosé, l’acteur oscarisé y incarne le célèbre pianiste virtuose des années 1950-1970, à l’existence extravagante, qui avait une liaison avec un homme beaucoup plus jeune que lui, incarné ici par Matt Damon.
Un rôle qui fait office de renaissance pour le survivant d’Hollywood. Très ému au dernier Festival de Cannes, la star avait d’ailleurs remercié le réalisateur de lui «avoir offert un tel cadeau».
Malgré la maladie, Michael Douglas, qui fêtera ses 69 ans la semaine prochaine, prouve avec ce nouveau film qu’il n’a pas perdu son goût pour l’audace et la provocation.
Des rôles très virils
Magistral en Gordon Gekko, requin de la finance, dans Wall Street (1987), l’acteur, qui n’a jamais caché son addiction pour le sexe, a tourné dans des films aux scènes crues, voire érotiques.
Liaison fatale (1987), Basic Instinct (1992), Harcèlement (1994)… «sa trilogie sexuelle», comme il l’appelle, a pu choquer, certes. Michael Douglas n’en a que faire.
Après avoir partagé le lit de Glenn Close, Sharon Stone et Demi Moore, il s’affiche cette fois-ci au bras de Matt Damon dans Liberace. Une histoire d’amour que les studios de cinéma, frileux, n’ont pas voulu soutenir. Le film a été produit par la chaîne de télévision américaine HBO.
Selon Soderbergh, onze millions de téléspectateurs aux Etats-Unis ont applaudi la performance de Michael Douglas. Une performance qui pourrait être récompensée dimanche à Los Angeles lors de la 65e cérémonie des Emmy Awards, puisque le monstre sacré du 7e art concourt pour le prix du meilleur acteur.
Ma vie avec Liberace, de Steven Soderbergh. En salles.
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