Jean-Michel Basquiat, l’enfant prodige de la contre-culture, fut un graffiteur génial et un artiste emblématique de la culture underground new-yorkaise des années 1980 avant d’être emporté à l’âge de 27 ans des suites d’une overdose.
Archives – article publié le jeudi 28 octobre 2010
Débarquant à New York alors qu’il n’a que 17 ans, l’artiste d’origine porto-ricaine et haïtienne investit d’abord les murs de la rue avec ses graffitis, dessins, phrases, tags, signant SAMO, parfois accompagné du sigle © (copyright).
De la rue au musée
Basquiat fréquente les milieux underground. Il y côtoie notamment des célébrités du monde de l’art comme du show-business, tels Keith Haring, le groupe Blondie, Madonna, David Byrne... et se fait rapidement repérer. Démarre alors une carrière fulgurante, qui le verra notamment collaborer avec Andy Warhol.
Vidéo : Jean-Michel Basquiat et Andy Warhol en 1986
En un peu moins de dix ans s’enchaînent les expositions dans les galeries et les musées. Accroché dans les prestigieuses galeries d’Annina Nosei en 1981 et Larry Gagosian deux ans plus tard, le peintre peut enfin laisser libre cours à son énergie, sa fureur, sa rage de créer. Basquiat, qui peignait la plupart du temps sur des bouts de bois ou différents matériaux de récupération trouvés dans la rue, s’exprime alors sur grand format. Crudité des couleurs, formes agressives, ratures, biffages de mots, énumérations de noms illustres de l’histoire, etc. : à travers cette à une œuvre dite néoprimitive ou néo-expressionniste, Basquiat explore ses thèmes de prédilection tels que la mort, la négritude, le racisme, le star-system, exécutée toujours dans l’urgence, comme répondant à une inéluctabilité.
Record historique d’un demi-milliard de dollars pour un tableau de Basquiat
Monet, impressions et sensations