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Marc Lavoine, à pleins tubes

Marc Lavoine en 2010[CC/Georges Biard]

Adulé par les femmes, adoubé par les grands noms de la chanson française, sollicité au cinéma et père de trois enfants, Marc Lavoine est un homme entier. Trente ans après « Elle a les yeux revolver », Marc Lavoine continue à laisser l’amour inspirer ses chansons et à faire tourner la tête de ses fans.

 

Archive – Article publié le mercredi 20 janvier 2010

 

Après vingt-cinq ans de carrière, Marc Lavoine continue à faire du sentiment amoureux sa muse. Un choix aussi simple que judicieux, qui lui a permis de conquérir le cœur des femmes et le top des charts. Est-ce parce qu’il sait si bien parler d’amour, que certains le réduisent à un chanteur pour midinettes ? Qu’importe les jaloux : il assume : « C’est l’amour, la révolution permanente de la vie. C’est ce qui fait que les choses raisonnent ensemble et c’est ce qui motive tout ce que je fais. Quand je fais des enfants, quand je fais des disques, quand je fais la cuisine... », nous confiait le chanteur, en août 2010.

L’amour se partage. Et c’est donc naturellement dans ses nombreux duos que le chanteur a le plus fait parler sa plume et sa voix. En 1988, c’est à l’oreille de Catherine Ringer qu’il murmure « Qu’est-ce que t’es belle ». Véronique Sanson aura droit à « Une nuit sur son épaule » en 1995. Cristina Marocco devra se contenter de « J’ai tout oublié » et Claire Keim s’enorgueillir de « Je ne veux qu’elle ». On imagine parfois Marc Lavoine coureur, usant de son regard clair et de sa voix rauque pour multiplier les conquêtes. Mais c’est bien la même femme, la princesse Sarah Poniatowski, qui est l’unique habitante de son cœur depuis près de vingt ans ans. Ensemble, ils ont eu trois enfants, Jasmine (née en 1998), Roman (né en 2007) et Milo (né en 2010).

 

Vidéo : Marc Lavoine et Christina Marocco chantent « J’ai tout oublié »

 

 

… complexe …

L’artiste aura suivi un chemin tortueux avant de connaître la gloire en chantant. Même si sa mère se rêvait danseuse et son père trompettiste de jazz, rien ne le prédestinait à la scène, sauf l’envie peut-être. Il quitte l’école à 15 ans, se lance dans des études d’imprimerie, qu’il abandonne rapidement. Ses classes d’artiste, il les fait dans les coulisses de l’Olympia où il est ouvreur. Il y entend Barbara, Montand, Aznavour... D’abord attiré par une carrière de comédien, ce n’est pas son premier rôle dans Pause café, pause tendresse (une série télé des années 1980, avec Véronique Jannot) qui le révèle, mais bien la musique. Tout le monde se souvient de son premier tube « Pour une biguine avec toi ».

 

Vidéo : « Elle a les yeux revolver »

 

 

Sorti en 1985, son premier album sobrement intitulé Marc Lavoine révèle le chanteur au grand public. Il enchaîne les passages à la télévision et sur les ondes avec les tubes « Pour une biguine avec toi », « Elle a les yeux revolver » ou « Le parking des anges ». Deux ans plus tard, il enregistre « Qu’est-ce que t’es belle » en duo avec la chanteuse des Rita Mitsouko, Catherine Ringer. Ce titre figurera sur Fabriqué, deuxième album de Marc Lavoine. Après Les amours du dimanche, Paris et Faux rêveur, Marc Lavoine sort en 1996 son sixième album, Lavoine Matic. A travers les titres « 100 % d’innocents », « Dancing Populo » ou encore « Myriam », il évoque la prostitution et la précarité. Par ailleurs, le chanteur décroche l’année suivante une victoire de la musique pour le clip de sa chanson « C’est ça la France ».

Une collection de duos figure sur Les Duos de Marc – son huitième album commercialisé en 2001. L’amoureux de ces dames chante en duo avec Claire Keim (« Je ne veux qu’elle »), Françoise Hardy (« Chère amie - Toutes mes excuses »), Souad Massi (« Paris ») ou encore Cristina Marocco (« J’ai tout oublié »). Ce titre restera en tête du classement français pendant plusieurs semaines.

 

Vidéo : Clip de « C’est ça la France »

 

 

… et fidèle

En amour ou en amitié, Marc Lavoine est fidèle. Ses amis sont là depuis toujours. Julien Clerc qu’il connaît depuis vingt ans et qu’il considère comme son parrain. Le compositeur Fabrice Aboulker, qui a écrit la musique d’une grande partie de ses albums, ou le comédien Gérard Darmon, avec qui il a partagé l’affiche du film Le cœur des Hommes, de Marc Esposito. «J’aime surtout la tradition, les valeurs, les principes», affirme-t-il. Ses idées et ses engagements sont à l’avenant. Depuis vingt ans, il est parrain du Papotin, un journal rédigé par et pour les autistes. Contributeur régulier des Restos du cœur – il collabore aux concerts des Enfoirés –, Marc Lavoine est cofondateur du Collectif contre les discriminations.

 

Un jeu tout en charme et discrétion

Si l’enfance de Marc Lavoine est bercée par la musique qu’écoutent son frère (Rolling Stones, Dutronc) et son père (jazz), le jeune homme décide à l’âge de 16 ans que c’est le métier d’acteur qui aura ses faveurs. Il intègre alors une troupe de comédiens amateurs. Et en 1981, il enlève un rôle dans l’équipe de la série télévisée à succès Pause café, aux côtés de Véronique Jeannot. Mais il est rapidement pris par le démon de la chanson et laisse de côté, pour quelques années seulement, cette activité.

En 1994, il revient à ses premières amours. Il joue dans L’enfer de Claude Chabrol, dans lequel il donne la réplique à François Cluzet et à Emmanuelle Béart. Puis on le retrouve au générique de divers films dont Les menteurs d’Eli Chouraqui et Cantique de la racaille de Vincent Ravalec. Yvan Attal lui offre un rôle dans son premier long métrage dans Ma femme est une actrice en 2001. Il exporte par la suite ses talents à l’international dans la production américaine de Neil Jordan L’homme de la Riviera.

 

Vidéo : Bande-annonce du Cœur des Homme 2 (2007)

 

 

En 2003, il fait la connaissance de Marc Esposito, ancien journaliste de Studio. Commence alors l’aventure Le cœur des hommes. Buddy movie à la française dans lequel il joue aux côtés de Jean-Pierre Darroussin, Gérard Darmon et Bernard Campan, ce film permettra au public de découvrir toute la force de son jeu. Cette rencontre sera d’ailleurs fructueuse à plus d’un titre puisqu’outre le beau succès du film, elle assoit une collaboration pour deux autres films. Lavoine retrouve Esposito trois ans plus tard pour Toute la beauté du monde, puis pour le deuxième volet des aventures de Jeff, Antoine, Manu et Alex en 2007. Le troisième opus de cette série est sorti en octobre 2013.

Entre-temps, l’acteur a prêté sa voix pour le film d’animation de Luc Besson Arthur et les Minimoys. Exercice qui semble lui plaire puisqu’il réitère celui-ci avec Kung-fu panda. Le cinéma français lui fait alors les yeux doux et il enchaîne coup sur coup des rôles dans les comédies romantiques Si c’était lui et Celle que j’aime. Il a également joué dans Liberté de Tony Gatlif, sorti en 2010. Il y incarne Théodore, le maire d’un village en zone occupée pendant la Seconde Guerre mondiale, qui tente par tous les moyens de sauver des Tsiganes de la déportation.

 

Vidéo : Bande-annonce de Liberté

 

 

Télévision, cinéma, radio, depuis vingt-cinq ans, Marc Lavoine est partout. Le secret de cette longévité ? « La gentillesse. Sans rire, je crois que ceux que l’on aime longtemps sont les gens gentils », dit-il. Romantisme exacerbé ou angoisse de l’artiste, Marc Lavoine reste malgré tout un homme torturé, angoissé par la mort, un brin hypocondriaque. L’origine, sans doute, de son initiation à la philosophie bouddhiste à Bali, il y a plus de vingt ans, même s’il n’a pas encore, de son propre aveu, accédé à la «zénitude».

 

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