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Scarlett Johansson, la muse énigmatique

Nicole Kidman[CC/Paul Bird UK]

Muse de Woody Allen dans les années 2000 et habituée des films de super-héro, Scarlett Johansson mène une carrière à nulle autre pareille.  Retour sur la carrière d’une ex-enfant star devenue une grande du cinéma américain.

 

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Cadette d’une famille recomposée, Scarlett a pour grand-père paternel l’écrivain danois Ejner Johansson. De sa mère, Mélanie Sloan, elle tient ses origines polonaises du Bronx. En quelque sorte prédestinée à éclore sous le feu des projecteurs par décret maternel, elle doit son prénom à l’admiration que sa mère vouait au personnage d’Autant en emporte le vent incarné par Vivien Leigh, Scarlett O’Hara.

 

Vidéo : Vivien Leigh dans Autant en emporte le vent (Victor Flemming, 1939)

 

 

Selon la légende, passionnée par la carrière d’actrice depuis l’âge de 7 ans, la petite Johansson obtient de suivre les cours du Lee Strasberg Theatre Institute, la prestigieuse école de théâtre pratiquant la méthode Stanislavski. Ce qui l’amène, quelques mois plus tard, à donner sa première représentation à Broadway dans Sophistry, une pièce de Jonathan Marc Sherman. Elle a alors 8 ans. Deux ans plus tard, elle commence à jouer au cinéma dans L’irrésistible North de Rob Reiner. Ce sera le premier épisode d’une longue série de films, plus précisément trente-huit à l’heure actuelle, alors qu’elle n’a pas encore fêté ses 30 ans.

 

Vidéo : Scarlett Johansson dans L’Homme qui murmurait à l’oreille des cheveaux

 

 

A 14 ans, Scarlett Johansson, qui était jusque-là cantonnée dans des rôles mineurs, rencontre Robert Redford. Il la fait tourner dans son film L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux. Elle y joue Grace, une jeune adolescente amputée de la jambe à la suite d’une chute de cheval. Le film connaît un immense succès, la carrière de la blondinette démarre. Son étonnante tessiture, ses traits agréables et sa chevelure d’or laissent pressentir chez l’adolescente une future reine d’Hollywood. Peu de temps après, elle est servie à merveille par les frères Coen dans The Barber, mais c’est Sofia Coppola qui lui taille enfin, dans Lost in Translation (2004), un costume de star. Le succès du film, obtenu conjointement auprès de la critique et du public, lui procure une immense popularité doublée de l’estime des cinéphiles qui lui savent gré de choisir avec soin ses apparitions dans les salles obscures.

 

Vidéo : Bande-annonce de Lost in Translation (Sofia Coppola, 2004)

 

 

Ce qui ne l’empêchera pas d’ailleurs de figurer par la suite dans quelques blockbusters, comme The Island. Une facilité passagère qu’elle compensera aisément en jouant dans Le dahlia noir de Brian De Palma (2006) et en devenant en trois films (Match Point, Scoop et Vicky Cristina Barcelona) la nouvelle muse de Woody Allen. Son appétit immodéré pour le cinéma, aussi bien de romance que de comédie, ne semble pas près de faiblir.

 

Vidéo : Scarlett Johansson dans Match point (Woody Allen, 2005)

 

 

Superhéroïne

Par la suite, elle intègre la galaxie Marvel en 2009 avec Iron Man 2 où elle incarne une Veuve noire plus glamour et sensuelle que jamais : cheveux longs et auburn, regard félin, lèvres pulpeuses. Dans ce second volet de l’adaptation du comic book de Marvel, la star incarne le fantasme de nombreux hommes, y compris celui de son partenaire à l’écran, l’acteur Robert Downey Jr : «Il y a deux Scarlett Johansson. D’un côté, il y a celle qui, attentionnée et intelligente, décrypte avec subtilité tous les enjeux du script et de l’histoire. Et, de l’autre, une femme fatale incroyablement sexy dans sa combinai- son moulante », a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse.

 

Vidéo : Scarlett Johansson est la Veuve Noire dans l’univers des films de super-héros Marvel

 

 

Pour endosser le rôle de l’agent secret Natasha Romanoff, cette icône de la mode aux mensurations généreuses a suivi un entraînement physique intensif de plus de six mois. Affûtée, elle a assuré une grande partie des cascades du film. «C’était important de me battre et de sentir ce combat en moi», précisait l’actrice dans un entretien accordé au magazine Femina. Elle s’est par ailleurs imprégnée de l’univers des comics Marvel, ainsi que des prestations de ses consœurs Greta Garbo (dans Ninotchka de Lubitsch) et Barbara Bach (dans L’espion qui m’aimait). Elle doit incarner son rôle dans les deux suites du succès Avengers, prévues pour 2015 et 2017 et Captain Amercica : le soldat de l’hiver (prévu pour 2014).

Ce qui ne l’empêche pas de jouer dans des films d’auteurs ambitieux, comme Don Jon (2013) de Joseph Gordon-Levitt, Her (2013) de Spike Jonze ou encore Under the skin (2013) de Jonathan Glazer, réalisteur du film culte Birth avec Nicole Kidman.

 

Vidéo : Bande-annonce de Don Jon (Joseph Gordon-Levitt, 2013)

 

 

Des talents de chanteuse

En 2008, elle enregistre l’album Anywhere I Lay My Head, qui compte dix reprises de Tom Waits et une composition originale de son cru. Rendez-vous pris avec le succès, encore une fois. Elle ne s’arrête pas en si bon chemin et, récidivant en 2009, elle s’est offerte un album en duo avec Pete Yorn. Nul doute que la séduction de l’enfant précoce d’outre-Atlantique opérera à nouveau.

 

Vidéo : « Relator » de Pete Yorn et Scarlett Johansson

 

 

Enregistré en 2006, soit deux ans avant qu’elle ne fasse connaître au monde ses talents de chanteuse avec Anywhere I Lay my Head, Scarlett Johansson nous avait caché Break Up. Un délice de ballades pop-folk romantiques d’inspiration sixties, enregistrées en duo avec Pete Yorn. Le doux filet de sa voix sucrée se prête parfaitement à l’atmosphère cotonneuse country des huit compositions originales du musicien américain.

 

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