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Bashung, dernier vertige de l’amour

Alain Bashung en 1984[Capture d'écran Youtube]

Le samedi 14 mars 2009, moins de deux semaines après avoir remporté son onzième Victoire de la musique, Alain Bashung est décédé, terrassé par un cancer des poumons. Retour sur la vie d'un grand du rock français.

 

Archive – article publié le lundi 16 mars 2009

 

Le 28 février 2009, sur la scène du Zénith, toute la profession consacrait – il était temps – ce «dernier des géants» en lui décernant trois trophées lors des 24e  Victoires de la musique pour son album Bleu Pétrole. Une arrivée au sommet tardive pour celui qui avait su alterner coups d’éclat grand public et productions plus intimistes, celles pour lesquelles il aimait « faire les choses avec élégance ».

 

Vidéo : Clip de « Gaby Oh Gaby »

 

 

Le poète du rock

De ses premières amours, le rock’n roll, Alain Claude Baschung, de son vrai nom, gardera ce goût pour le noir, les santiags et une certaine folie qui se nichait surtout dans les textes. Tombé très jeune dans le rock, celui d’Elvis Presley, Gene Vincent ou Bill Haley, il sait qu’il ne le quittera jamais. C’est en 1962 qu’il franchit le pas, crée son premier groupe de rock, The Dunces (les cancres), ôte un «C» à son nom, et, un peu plus tard, enregistre ses premiers titres.

Accompagnateur de Dick Rivers, avec qui il apprendra les coulisses du métier en 1973, il décide de voler de ses propres ailes après ses rencontres avec le musicien Andy Scott et l’auteur Boris Bergman. Ses premiers morceaux restent confidentiels, mais en 1981 sort l’album Pizza, dont il vendra un million et demi d’exemplaires, porté par les tubes « Gaby, oh Gaby » ou « Vertige de l’amour ».

 

Vidéo : Clip d’ « Osez Joséphine »                                    

 

 

Une place à part

La suite est une longue liste de succès (« Osez Joséphine », « Madame rêve », en 1991, « Ma petite entreprise », en 1994, « La nuit je mens », en 1998 ou « Résidents de la République », en 2008), qu’il entrecoupe de projets audacieux. Alain Bashung était également un passionné du 7e art. Il jouera au total dans une dizaine de films. Ici en 1999 avec Victoria Abril, dans Mon père, ma mère, mes frères et mes sœurs.

Celui qu’on a comparé à Serge Gainsbourg, icône indépassable de la musique française moderne, avait d’ailleurs collaboré avec ce père spirituel dès 1982, sur l’album Play Blessures. La filiation n’en est que plus évidente, puisque Bashung avait consacré ses dernières forces a composé la bande son d’un spectacle tiré de l’album L’homme à la tête de chou.

 

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