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Terry Gilliam : « Ce qui est si intéressant dans l’imagination, c’est qu’elle réinvente la vie indéfiniment »

Terry Gilliam[Capture d'écran Youtube ]

Alors son projet de film sur Don Quichotte, suite à une succession de déconvenues et d’avaries abracadabrantesques, ne cesse d’être repousser, L’Imaginarium du docteur Parnassus de Terry Gilliam a bien failli, lui aussi, subir le même sort. En 2007 en plein tournage, l’acteur principal, Heath Ledger, a été retrouvé mort chez lui. Pour sauver le projet, le rôle a été remanié et repris par trois acteurs : Johnny Depp, Colin Farrell et Jude Law qui incarnent à l’écran les différents visages de Ledger lorsqu’il traverse le miroir et se retrouve dans l’imaginarium. Le résultat est à l’image du réalisateur de Brazil et Las Vegas Parano, un délire foisonnant d’effets spéciaux où l’auteur laisse libre cours à son imagination débordante.

 

Archive – Article publié le mardi 10 novembre 2009

 

Comment avez-vous réagi au décès de Heath Ledger en plein tournage ?

Terry Gilliam : J’ai tout de suite dit : «Tout est fini». C’était vraiment trop dur. Mais tout le monde me disait de retourner au travail. On m’a convaincu de continuer. Et il y a eu un moment décisif. J’ai appelé Johnny Depp, qui était très proche de Heath, et il m’a affirmé qu’il serait là. En remaniant le script, on s’est aperçu qu’on pouvait remplacer le rôle de Heath par trois acteurs différents, puisqu’il passait trois fois de l’autre côté du miroir. Mais il nous fallait trouver trois acteurs qui soient des amis de Heath et, surtout, qu’ils soient disponibles! C’était pratiquement impossible. Mais on a réussi. Cette aventure a été aussi tragique que magique.

 

Comment vous est venue l’idée de «L’imaginarium»?

T. G. : Je voulais montrer un monde incroyable. Cela a pris la forme d’un petit théâtre dans lequel il y a une porte magique. En la traversant, on arrive dans un lieu imaginaire. Ce procédé me permettait de construire des mondes différents et complètement débridés.

 

Vidéo : Bande-annonce de L’imaginarium du docteur Parnassus

 

 

Si vous pouviez entrer maintenant dans votre «imaginarium», qu’y verriez-vous ?

T. G. : J’y verrais une belle plage sur laquelle je serais seul, sans appareils enregistreurs. Non, je plaisante ! Je crois que ce que j’y verrais serait différent tous les jours. Ce qui est si intéressant dans l’imagination, c’est qu’elle réinvente la vie indéfiniment. Mes films montrent un petit peu de ces possibilités.

 

Peut-on dire qu’Alice au pays des merveilles fait partie des influences de      ce film ?

T. G. : Alice est toujours quelque part dans ce que je fais. On n’a pas fait mieux que ce miroir pour regarder le monde et en user pour établir une critique de la société.

 

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