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Eric Serra : "Le Grand Bleu a changé ma vie"

Eric Serra. Eric Serra.[STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

En 1988, Le Grand Bleu de Luc Besson était présenté hors compétition au festival de Cannes et avait été vivement critiqué par les professionnels.

Vingt-cinq après, il est pourtant devenu l’un des classiques du cinéma français. Un succès dû en partie à sa bande-originale vendue à plus de trois millions d’exemplaires et signée Eric Serra.

Pour fêter cet anniversaire et la réédition de la bande-son remasterisée du film et de celle de Subway (Wagram Music), un concert du compositeur est organisé jeudi soir (23 mai) sur la Croisette, dans le cadre du Cinéma de la Plage. Il sera suivi d’une projection en plein air du Grand Bleu.

 

A quoi peuvent s’attendre les festivaliers avec ce concert exceptionnel ?

Comme il s’agit de fêter la réédition des bandes originales du Grand Bleu et de Subway, je vais donc reprendre avec mon groupe plusieurs morceaux extraits de ces deux films.

Mais il y aura peut-être des tubes du Cinquième Elément ou de Nikita. C’est un concert organisé par Gaumont et ouvert gratuitement au public.

 

Que ressentez-vous à être invité à Cannes, vingt-cinq après la sortie du Grand Bleu ? 

Un sentiment très partagé. C’est à la fois un moment sympathique, empreint de nostalgie.

Comme si je feuilletais un album de photos d’enfance et que je me remémorais de bons moments. Mais on réalise aussi que le temps passe vite. Nous avons vieilli (rires) !

 

Que représente ce film dans votre carrière ?

Le film et la musique ont rencontré un gros succès commercial. Le Grand Bleu a changé ma vie. Vingt-cinq ans après sa sortie, on m’en reparle encore.

J’ai pourtant signé d’autres bandes originales comme celle du film Léon. Mais ce film a marqué des générations.

 

Comment expliquez-vous le succès de la musique ?

Justement, je ne parviens toujours à l’expliquer. Je pense que c’est un coup de chance comme pour toutes les chansons ou les mélodies qui deviennent cultes.

Il faut juste qu’il y ait une bonne synchronisation entre ce que le public attend à une époque et ce que vous proposez en tant qu’artiste.

 

Pourquoi votre musique a-t-elle été remplacée par celle de Bill Conti dans la version américaine ?

Encore une idée brillante des distributeurs (rires) ! Alors que la musique cartonnait, ils ont pourtant souhaité la modifier. Ils voulaient des noms américains au générique. La seule chose qu’il pouvait modifier au dernier moment, ce n’était pas un acteur, mais la musique.

 

Le réalisateur Luc Besson vous avait-il donné des consignes ?

Luc a toujours une idée précise de ce qu’il veut. Mais tant que je parviens à faire passer de l’émotion, il se moque du support.

Au début de l’aventure, nous étions partis sur une musique symphonique. Puis, c’est devenu plus spirituel. J’ai intégré des sons électroniques. Ce fut un investissement personnel de plus de trois ans.

 

Quand avez-vous rencontré Luc Besson pour la première fois ?

J’avais dix-huit ans. Nous nous sommes croisés dans un studio d’enregistrement où je faisais mes débuts en tant qu’instrumentiste pour Pierre Jolivet.

Luc n’avait encore rien fait. Il m’a un jour contacté pour la musique de son premier court-métrage, puis celle du film Le Dernier Combat… le début d’une longue et passionnante collaboration.

 

 

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