Aujourd’hui, c’est avant tout le jeudi saint et également la saint Gontran.
Pratiquement jusqu’à la fin de son existence, Gontran est partagé entre sa vie morale dissolue et sa foi. Ce Mérovingien, petit-fils de Clovis, roi d’Orléans et de Bourgogne, commence son règne en répudiant sa première femme et en tuant son médecin. Puis il court d’une servante à l’autre, en épouse trois, mais ses enfants meurent en bas âge. Sans descendance, il adopte son neveu. Tracassé par le salut éternel, il fait d’énormes pénitences, dote les monastères de vastes territoires et soutient les pauvres de son royaume dans les temps d’épidémies, lors de tremblements de terre et lors d’inondations. Il s’impose des veilles, des jeûnes et de larges aumônes. Ses actes sont suivis de miracles. On l’appelle «le bon roi Gontran». Il meurt à Chalon-sur-Saône en 593.
Pensée spirituelle pour le jeudi saint :
«Le mystère d’amour du jeudi saint rend forts ceux qui étaient faibles, audacieux les lâches, libres les esclaves, nobles les êtres vils, purs les souillés, miséricordieux les implacables.» (François Mauriac)
Courte prière du jeudi saint :
«Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu’il m’a fait ?» (Psaume 115)
Traditions du jeudi saint :
La liturgie de ce jour prévoit des rites particuliers dont l’origine remonte aux temps les plus antiques : le lavement des pieds de douze personnes, en rappel du geste de Jésus au Cénacle. Le reposoir orné et illuminé où les chrétiens se rendent pour adorer tout au long de la nuit. Le dépouillement total des autels qui prépare au vendredi saint. Les cloches se taisent après le chant du Gloria jusqu’à la nuit de Pâques. Le jeudi matin, l’évêque, dans sa cathédrale, consacre les saintes huiles, dont le saint chrême qui sert au baptême, à la confirmation et à la consécration des mains du prêtre lors de son ordination. On appelle cette liturgie messe chrismale.