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La résistance artistique au Guggenheim de Bilbao

"La Mante" de Germaine Richier, une oeuvre  présentée au musée Guggenheim de Bilbao dans le cadre de l'exposition "L'art en guerre. France. 1938-1947: de Picasso à Dubuffet", le 15 mars 2013 [Rafa Rivas / AFP] "La Mante" de Germaine Richier, une oeuvre présentée au musée Guggenheim de Bilbao dans le cadre de l'exposition "L'art en guerre. France. 1938-1947: de Picasso à Dubuffet", le 15 mars 2013 [Rafa Rivas / AFP]

Le musée Guggenheim de Bilbao, au Pays basque espagnol, accueille à partir de samedi une exposition de 500 oeuvres, "L'art en guerre. France. 1938-1947: de Picasso à Dubuffet", montrant les formes d'expression artistique qui se sont développées face à l'occupation nazie.

L'exposition, conçue avec le Musée d'Art moderne de la ville de Paris, montre comment, durant la Seconde guerre mondiale, "les artistes de l'époque se révoltèrent contre les consignes officielles à travers de nouvelles réponses esthétiques", expliquent les organisateurs dans sa présentation.

Les grands noms de l'art du XXe siècle, dont Pablo Picasso, Jean Dubuffet, Marcel Duchamp, Raoul Dufy, Joan Miro ou René Magritte, occupent une partie de l'espace aux côtés "d'oeuvres de survie" signées d'auteurs inconnus du grand public.

Pour les deux commissaires de "L'art en guerre", Jacqueline Munck et Laurence Bertrand Dorléac, l'exposition tente de dévoiler "tout ce qui est resté dans l'intimité des demeures et des ateliers, des refuges, des camps d'internement et de concentration, des prisons et des hôpitaux psychiatriques, dans l'ombre de l'histoire".

Une séquence complète est consacrée à Pablo Picasso, le peintre espagnol symbole de la résistance à l'occupation nazie, avec sa "Tête de taureau", une oeuvre minimaliste fabriquée avec une selle et un guidon de vélo, présentée sur un grand fond blanc sobre et lumineux.

L'exposition, expliquent ses organisateurs, "met en évidence la façon dont ces créateurs résistèrent et réagirent en 'faisant la guerre à la guerre', avec des formes et des matériaux de fortune imposés par la pénurie, et ce, jusque dans les lieux les plus hostiles à toute expression de liberté où l'on continua de créer".

Ainsi sont exposés des objets créés dans les camp d'internement à partir de déchets tels que des papiers d'emballage, des boîtes de conserve, des bouts de bois, de fer ou d'os.

(Jusqu'au 8 septembre).

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