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Le Salon des lieux de tournage ouvre à Paris

Le Chateau de Versailles, le 14 juillet 2012 [Guillaume Baptiste / AFP/Archives] Le Chateau de Versailles, le 14 juillet 2012 [Guillaume Baptiste / AFP/Archives]

Accueillir le tournage d'une grosse production, beaucoup de régions françaises, de monuments nationaux et même... de tribunaux, en rêvent. Au "Salon des lieux de tournage" à Paris, chacun tente de convaincre les équipes de cinéma qu'ils ont les meilleurs décors au monde.

Si Paris, le Louvre et le château de Versailles ou encore l'abbaye du Mont-Saint-Michel sont les plus demandés, ce n'est pas le cas de bien d'autres lieux, dans un marché très concurrentiel, avec l'étranger ou entre régions.

Paris et sa région accueillent une écrasante majorité des tournages se déroulant en France, du fait de la nature même des lieux - les Américains mais aussi de plus en plus de Chinois et d'Indiens en raffolent.

"Mais aussi parce que nous avons la plus forte concentration de plateaux pour les tournages en studio", explique à l'AFP Olivier-René Veillon, directeur de la Commission du film de la région parisienne, initiatrice de ce salon.

"Le cinéma représente une des activités majeures de la Région", assure-t-il. 130.000 personnes travaillent pour le secteur, 20.000 emplois permanents et 110.000 intermittents. "Notre rôle est qu'ils aient un taux d'activité le plus élevé possible et que l'activité soit la plus prospère possible", résume-t-il.

Il s'agit aussi souvent de donner un coup de pouce financier à un monument ou une institution, sans parler de retombées touristiques.

Les tournages rapportent ainsi quelque 800.000 euros par an au Centre des monuments nationaux (CMN), établissement public qui gère une centaine de monuments en France pour un budget de 400 millions d'euros, a indiqué à l'AFP Laurent Michel, chargé de développement au CMN.

Le château de Courances, domaine privé de l'Essonne, près de Paris, table sur la sortie en Asie du dernier film de l'acteur-réalisateur Jackie Chan "Chinese Zodiac" pour accueillir d'autres productions asiatiques.

Politique d'accueil

Un opérateur filme une scène des "Rois maudits", le 11 février 2005 au château de Pierrefonds [Jean Ayissi / AFP/Archives]
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Un opérateur filme une scène des "Rois maudits", le 11 février 2005 au château de Pierrefonds
 

Le Château de Pierrefonds, près de Compiègne (Oise) accueille depuis six saisons la série britannique de la BBC "Merlin". Outre la location du chateau, le tournage fait que chaque année, les Britanniques sont "plus de 10.000 à s'ajouter aux 150.000 visiteurs" habituels, selon M. Peillon.

Au salon, chacun est là pour promouvoir des décors, mais aussi faire en sorte que les communes aient des politiques favorables d'accueil pour les tournages.

Le Limousin (centre), terre encore peu renommée pour les superproductions, affiche sur son stand les montants de ses soutiens financiers (jusqu'à 150.000 euros pour un long métrage, jusqu'à 40.000 euros pour un court).

Dans le Nord-Pas-de-Calais, l'organisme régional chargé d'aider à la production a utilisé le 1,5 million d'euros que lui a rapporté "Bienvenue chez les Ch'tis", un des plus gros succès de l'histoire du cinéma français, pour financer d'autres projets, rappelle Jérôme Allard, responsable du bureau d'accueil des tournages.

Les ministères ne sont pas en reste, comme celui de la Justice, et pour cause: une trentaine de tournages ont lieu chaque année dans les tribunaux. "Avant, l'argent allait dans le budget général de l'Etat, aujourd'hui, grâce à un décret de 2009, les tribunaux en bénéficient directement. C'est un vrai plus, en ces temps de restriction de budget", souligne Florent Rives, chargé de communication au ministère.

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