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Le street-art se la joue chic

La Rolls Royce offerte par Eric Cantona à la Fondation Abbé Pierre, et peinte par le graffeur américain JonOne est mise à prix 20 000 euros.[Artcurial]

Autrefois synonyme de vandalisme, le graffiti s’arrache désormais à prix d’or sur le marché de l’art.

La maison de vente Artcurial expose à partir d’aujourd’hui près de 330 œuvres de street-art, à l’hôtel Marcel-Dassault. Mardi, lors de leur dispersion aux enchères, certaines pourront être adjugées à plusieurs dizaines de milliers d’euros, voire dépasser les 100 000 euros pour l’une des créations de l’Anglais Banksy.

L’an dernier, Artcurial avait enregistré un résultat record d’un million d’euros, contre 369 000 euros en 2008. «L’arrivée de collectionneurs d’art contemporain traditionnel, il y a trois ou quatre ans, a fait monter les enchères», analyse Arnaud Oliveux, le commissaire-priseur.

Entre-temps, les supports se sont aussi diversifiés, les artistes ne se limitant plus aux toiles ni aux murs. Une mosaïque du Français Invader réalisée sur un skate board (estimée à 1 200 euros) et une basket en bronze sculptée par Yaz (entre 2 000 et 3 000 euros) côtoieront notamment la Rolls Royce offerte par Eric Cantona à la Fondation Abbé Pierre et peinte par le graffeur américain JonOne (mise à prix 20 000 euros).

 

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