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A la recherche des Spitfires perdus en Birmanie

David Cundall, chef d'une équipe de scientifiques et de passionnés du Spitfire, pose devant l'un de ces chasseurs britanniques de la Seconde guerre mondiale, le 28 novembre 2012 à Londres [Andrew Cowie / AFP/Archives] David Cundall, chef d'une équipe de scientifiques et de passionnés du Spitfire, pose devant l'un de ces chasseurs britanniques de la Seconde guerre mondiale, le 28 novembre 2012 à Londres [Andrew Cowie / AFP/Archives]

Une équipe de passionnés et de scientifiques britanniques est partie samedi en Birmanie avec l'espoir d'exhumer des dizaines d'avions Spitfires qui auraient été enterrés dans la jungle par la Royal Air Force en 1945, aboutissement de près de deux décennies de traque.

"C'est comme la recherche du tombeau de Toutankhamon en Egypte", a expliqué à l'AFP David Cundall, qui dirige ce groupe de 21 personnes. Les Spitfires, des chasseurs mythiques utilisés par la RAF et les Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale, "occupent une place particulière dans le coeur des Britanniques: ils ont sauvé notre peau pendant la bataille d'Angleterre en 1940", a souligné cet agriculteur passionné d'aviation, qui, depuis 17 ans, a dépensé des milliers de livres pour débusquer ces appareils.

L'équipe pense qu'au moins 36 exemplaires de l'avion de combat reposent encore en pièces détachées dans des caisses enfouies jusqu'à 10 mètres de profondeur, sous l'aéroport international de Rangoun et dans deux autres sites du pays.

Les appareils, alors flambant neufs, auraient été cachés par la puissance coloniale britannique qui voulait éviter qu'ils tombent entre des mains ennemies. La Grande-Bretagne avait cédé le pouvoir aux Japonais sur une partie du pays en 1942. Jusqu'à 124 appareils pourraient au total avoir ainsi été enfouis.

"Nous avons interrogé huit témoins oculaires", d'anciens soldats qui ont creusé les trous et des Birmans qui ont participé aux opérations d'enfouissement, a expliqué David Cundall. Après 17 ans de recherches, "il me reste assez d'énergie pour mener ce projet à son terme: ramener les avions, les faire restaurer et les voir à nouveau voler lors de démonstrations aériennes".

Un forage préliminaire a permis de pénétrer dans une caisse et de discerner une forme qui pourrait être celle d'un avion. Des spécialistes ont conclu à la présence très probable de métal sur le site et d'éléments non naturels.

L'équipe qui va mener les fouilles comprend des archéologues, des chercheurs mais aussi un vétéran de l'armée britannique, Stanley Coombe, un nonagénaire qui était en Birmanie en 1945 et qui avait répondu à l'appel à témoins lancé par David Cundall.

Les experts estiment actuellement à moins de 50 le nombre de Spitfires en état de voler.

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