En direct
A suivre

Galette des rois : d'où vient la tradition ?

La tradition de la galette a des origines païennes. [Adobe]

La fête de l’Epiphanie, qui sera célébrée ce vendredi 6 janvier, marque symboliquement la fin de la période de Noël et des fêtes. Après la dinde de la Nativité et le foie gras du Nouvel an, cette parenthèse gourmande s’achève avec l’une des pâtisseries les plus prisées des Français. Mais quelles sont ses origines ?

Comme bien des traditions populaires européennes, la galette a des origines païennes. Les Saturnales, qui honoraient le dieu Saturne à la fin du mois de décembre et au début du mois de janvier dans tout l’Empire romain, étaient l’occasion de ripailles mémorables et, pour les esclaves, celle de critiquer exceptionnellement leurs maîtres.

On dit qu’il était de coutume de glisser une fève (un haricot) dans l’un des mets afin de désigner le roi du festin. 

Pour mettre fin à ces agapes, qui étaient aussi synonymes d’incroyables débauches, l’Eglise a choisi d’instituer à cette même période de l’année la fête de l’Epiphanie.

Celle-ci commémore l’arrivée des Rois mages auprès du berceau de Jésus. Les trois rois mages symbolisent les trois continents connus à l’époque du Christ : l’Europe, l’Asie et l’Afrique. Bien qu’assagi, ce moment devait rester l’occasion de joyeuses retrouvailles, d’où la persistance de traditions festives. 

Certains écrits attestent que cette tradition était très prisée à la cour de Louis XIV, qui lui-même ne dédaignait pas de se prêter au jeu.

Moins d’un siècle plus tard, la survie de la pâtisserie fut gravement menacée par les révolutionnaires qui décrétèrent l’abolition de la galette des rois et l’édiction du «jour des sans-culottes». Ils oubliaient que la tradition de la galette était précisément l’occasion de se moquer des puissants et de devenir roi d’un jour.

Mais la tradition a finalement survécu à cette tentative d'éradiction.

Si l’usage commun parle surtout de «galette» des rois, une autre tradition vivace existe aussi, principalement dans le sud de la France : le jour de l’Epiphanie, c’est un «gâteau» des rois qui est dégusté.

Proche de la brioche, ce gâteau généreux fait souvent la part belle aux fruits confits et aux petits éclats de sucre croquant. Bien entendu, une fève s’y dissimule aussi. Une coutume similaire se retrouve dans plusieurs pays latins, en Grèce, ainsi qu’aux Etats-Unis, où elle a été importée par les Français et entretenue par la communauté francophone. Le gâteau y est nommé «King’s Cake».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités