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French Touch : les frenchies aux platines

La musique électronique française a conquis le monde[CC/universmedias]

En matière de musique électronique, les Français peuvent se prévaloir d’avoir tracé leur propre sillon. Mais à force d’en faire la promotion à tout-va, on en finirait presque par oublier que cette «french touch» est un style bien à part, avec ses codes, ses références et ses têtes d’affiche.

 

Naissance et succès

1988 : le Second Summer of Love (en référence au Summer of Love de l’été 1967 à San Francisco, qui fit connaître le mouvement hippie) connaît un énorme succès en Grande- Bretagne. Avec lui : la musique techno. Margaret Thatcher, Premier ministre britannique, prend alors la décision d’interdire toutes les raves. C’est ainsi que ces manifestations vont s’exiler en France.

Alors que la jeunesse anglaise est avide de cette musique, jouée plus librement outre-Manche, quelques DJ français vont émerger. Parmi eux, Laurent Garnier, qui sera l’un des premiers à mixer techno et house dans les discothèques de toutes les grandes métropoles du monde, mais sans que la touche française soit encore identifiable.

 

Vidéo : Crispy bacon de Laurent Garnier, réalisé par Mr Oizo :

 

 

Suivront Etienne de Crécy et Philippe Zdar, plus connus sous le nom de Motorbass, ou encore Kid Loco, qui feront danser les foules grâce à des sons mêlant techno, rock, hip-hop ou jazz. Avant que les Daft Punk ne fassent progresser ce mouvement bien au-delà des frontières du genre, St Germain va allier sons acid jazz et house pour donner naissance, en 1995, à l’album Boulevard, désigné album de l’année par la presse anglaise.

 

Vidéo : Music Sounds Better With You de Stardust :

 

 

Un style

Alors que des DJ comme David Guetta ou Bob Sinclar s’affichent dans les boîtes de nuit et sur papier glacé, d’autres artistes de la «french touch» se démarquent plutôt par un mélange de sons nourris des années 1970 et 1980, venus d’univers musicaux radicalement différents, et par la volonté de s’effacer derrière des masques, des déguisements ou des «doubles artistiques».

Caché derrière les images du clip de son unique tube, le groupe Stardust (auquel participe Thomas Bangalter, le musicien casqué des Daft Punk) sort en 1998 Music Sounds Better With You, qui se vendra à près de deux millions d’exemplaires. La même année, le duo Air, composé de Jean-Benoit Dunckel et Nicolas Godin, sort un premier album, Moon Safari dont est extrait le single Sexy Boy. Il se vendra à deux millions d’exemplaires, valant au duo une Victoire de la musique du meilleur album de musique électronique en 1999.

 

Vidéo : Sexy Boy du duo Air :

 

 

En 1999, sort le single « Flat Beat » de Mr Oizo, rapidement repris par toutes les radios électroniques et grand public du monde. bEn 2001, l’album culte Discovery du groupe Daft Punk confirme cette reconnaissance internationale. Alors que ce courant musical reste surtout lié aux années 1990, le duo Justice reprend le flambeau dès 2003 et renouvelle le genre, en mixant rock, heavy metal et musique électronique.

 

Vidéo : le clip choc de Justice, « Stress » :

 

 

En 2010, Kavisnky sort son single Nightcall, produit par Guy-Manuel de Homem-Christo de Daft Punk, qui connaît un succès international en devenant la bande originale du film Drive de Nicolas Winding Refn avec Ryan Gosling.

 

Vidéo : Nightcall de Kavinky

 

 

(ARCHIVE)

 

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