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Un festival de musique à Notre-Dame-des-Landes

Emmanuel Eveno, de Tryo, sur scène à Belfort, le 1er juillet 2012 [Sebastien Bozon / AFP/Archives] Emmanuel Eveno, de Tryo, sur scène à Belfort, le 1er juillet 2012 [Sebastien Bozon / AFP/Archives]

Des opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes organisent du 4 au 6 janvier 2013 un "Festi-zad" rassemblant plus d'une vingtaine de groupes musicaux, dont certains célèbres comme Tryo, usant de la techno, du rap ou du reggae pour manifester leur engagement anti-capitaliste ou altermondialiste.

Moins d'une semaine après l'annonce de l'évènement, vendredi à la mi-journée, plus de 4.000 personnes avaient indiqué leur intention d'y participer sur la page Facebook de l'évènement.

Parmi les groupes annoncés figure notamment "Tryo", auteur du tube "Ce que l'on s'aime", dont les membres se sont déjà rendus, en novembre, dans la zone d'aménagement différé (ZAD) pour soutenir les anti-aéroports.

Le groupe lillois Z.E.P. (Zone d'expression populaire) qui s'était fait connaître en 2011 par son "rap musette" polémique baptisé "Nique la France", qui s'attaquait au racisme et aux "délires capitalistes", est également à l'affiche.

Suivent "HK et les Saltimbanks", auteurs notamment d'une chanson baptisée "Indignez-vous", du nom de l'ouvrage de l'ancien résistant Stéphane Hessel et en forme d'hommage à son message.

Parmi les autres invités, les rappeurs de Bobigny du groupe Kabal, créé en 1990 et reformé en 2012, également très engagé, sur le site duquel on peut lire: "Ici en France le futur meurt en silence, réfléchir aujourd'hui est perçu comme une offense".

L'expulsion massive par les forces de l'ordre des anti-aéroport occupants la ZAD à partir de la mi-octobre a suscité l'émoi, et le dossier est devenu un objet de polémique nationale du fait de l'implication du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, ancien député-maire de Nantes.

Plusieurs opérations d'expulsions et destructions de squats ou cabanes, en octobre, puis les 23 et 24 novembre, après une importante manifestation de "réoccupation" anti-aéroport le 17 novembre, n'ont pas abouti au départ des opposants installés sur site, qui sont au contraire passés de 150 à plus de 200, vivant dans des tentes ou des cabanes reconstruites.

Une commission de dialogue a été mise en place par le gouvernement pour tenter d'apaiser le débat. Mais elle n'a pas de mandat pour aborder le fond du dossier et une partie des opposants a d'ores et déjà refusé de la rencontrer tant que les forces de l'ordre restent présentes sur la ZAD. Elle doit rendre son rapport en mars.

Le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) prévoit qu'il remplace celui de Nantes à l'horizon 2017.

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