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Un peu de culture avant la fin du monde

Willem Dafoe et Shanyn Leigh dans "4h44, dernier jour sur terre" Willem Dafoe et Shanyn Leigh dans "4h44, dernier jour sur terre" [Capricci Films]

A en croire le calendrier Maya (ou certains illuminés), la fin du Monde est pour ce vendredi 21 décembre 2012. Une prophétie qui n’a pas échappé au monde de la culture (et vice versa). Film, bd, festival, exposition… Notre sélection pour mourir moins bête.

 

Exposition : Les Mayas reviennent au Quai Branly

Qui mieux que le Musée du Quai Branly, « la où dialoguent les cultures », pouvait traiter de la fin du monde annoncée par le calendrier Maya ? Pour l’occasion, l’établissement organise une série d’événements sur le thème du cataclysme, du dernier soir…

En ce fameux vendredi 21 décembre 2012, c’est un concert qui attend les visiteurs. Ces derniers seront conviés à penser la musique comme « un rituel, une prophétie, un adieu ». Des artistes et musiciens de cultures et d’horizons différents seront alors réunis à travers des œuvres de Henry Purcell, Max Richter, Woodkid, Zombie Zombie... 

Un concert entrecoupé d’extraits de l’ouvrage Village de la fin du monde, lu par son auteur Nicolas d'Estienne d'Orves.

Théâtre Claude Lévi-Strauss, 21 décembre 2012, 20h

A quelques pas de là, les visiteurs pourront également visionner le documentaire Le mystère de la stèle maya, en compagnie de Jean-Michel Hoppan, chercheur au CNRS et spécialiste de l’écriture maya.

Salon de lecture Jacques Kerchache, 21 décembre 2012, 19h

Enfin, le Musée à sorti de ses réserves une dizaine de pièces liés aux mayas pour les exposer aux yeux de tous. Photographies, moulages, ouvrages anciens… Les amateurs sont invités à y trouver toutes sortes de signes annonciateurs de la fin du monde !

Musée du Quai Branly37, quai Branly, 75007 Paris, Tél. : 01 56 61 70 00

 

Cinéma : Et s’ils avaient dit vrai...

Fin du monde oblige, le cinéaste torturé Abel Ferrara se devait de faire honneur aux prédictions mayas. Avec son nouveau long métrage 4h44, dernier jour sur terre, le réalisateur de Nos Funérailles plonge dans l’intimité d’un couple de New-Yorkais qui va vivre ses derniers instants avant que la Terre ne disparaisse. Alors que Skye (Shanyn Leigh) tente de trouver une certaine quiétude dans la méditation bouddhiste et travaille sans relâche à peindre ses dernières toiles, Cisco (Willem Dafoe), ancien junky, joint ses proches de par le monde via Skype, et lutte pour ne pas céder à l’appel d’un ultime shoot. Drame habité à la fois par l’angoisse de l’Apocalypse et la recherche d’une paix intérieure face à la fin des temps, 4h44, dernier jour sur terre montre deux attitudes diamétralement opposées. Ferrara montre pourtant que l’amour permet de les faire se rejoindre à l’instant fatidique. 

4h44, dernier jour sur terre, d’Abel Ferrara, avec Willem Dafoe et Shanyn Leigh. En salles.

 

Festival : Des films à faire froid dans le dos

Le Forum des images à Paris se met lui aussi à l’heure de la fin du monde à l’approche de la date symbolique du 21 décembre 2012. Le cycle L’Apocalypse présente une sélection de 80 films autour de cette thématique dont s’est emparé le septième art avec avidité et régularité. Les spectateurs pourront notamment (re)voir des classiques du genre comme L’Armée des douze singes de Terry Gilliam, Mad Max de George Miller, Les Soucoupes volantes attaquent de Fred F. Sears et Docteur Follamour de Stanley Kubrick. Mais aussi des longs-métrages regroupés par thématiques, à l’instar du week-end « Pandémie » les 22 et 23 décembre qui rassemble des titres comme Contagion de Steven Soderbergh, Les Fils de l’homme d’Alfonso Cuaron, Phénomènes de M. Night Shyamalan et 28 semaines plus tard de Juan Carlos Fresnadillo. D’autres titres, plus récents mais non moins effrayants, donnent également leur vision de la fin des temps tel Melancholia de Lars Von Trier, La Route, l’adaptation par John Hillcoat du roman post-apocalyptique de Cormac McCarthy ou encore Take Shelter de Jeff Nichols. Prévue vendredi soir - mais les spectateurs seront-ils encore là pour y assister ? - une carte blanche à l’Agence du court-métrage réserve au public plusieurs programmes courts terrifiants.

Cycle de films L’Apocalypse, jusqu’au 6 janvier, Forum des images, Forum des Halles, 2, rue du cinéma, Paris 1er, Forum des images

 

 

 

BD : Les Chronokids disent non à la fin du monde !

Hors de question pour les Chronokids de voir leurs plans déjoués à cause de la fin du monde. Alors que chacun semble se préparer à l’arrivée du tant redouté 21 décembre 2012, Adèle a quant à elle prévu de se produire sur scène et d’endosser le rôle titre du spectacle de fin d'année. Et la jeune fille n’est pas prête à abandonner son rêve... quitte à affronter un T-Rex, des crocodiles, de méchants Mayas et même Nostradamus en personne. Dans ces nouvelles aventures créées par Zep, l’auteur de Titeuf, et dessinées par Stan et Vince, Adèle et son frère Marvin vont tout entreprendre pour reporter de quelques jours cette date fatidique. A noter que le Prix Jeunesse au Festival International de la bande dessinée d'Angoulême a été décerné en 2011 au troisième tome des Chronokids.

Les Chronokids, tome 5, Contre la fin du monde, par Zep, Stan et Vince (éd. Glénat)

Beau livre : 5000 ans de fins du monde

Si toute la planète a les yeux rivés sur la date fatidique du 21 décembre 2012, toutes les cultures, depuis l'Antiquité, ont engrangé leur lot d'oiseaux de mauvaise augure prévoyant la fin de la planète, et même la fin des temps pour les plus funestes. Dans un ouvrage richement illustré et on ne peut plus exhaustif, le maitre de conférences Jean-Noël Lafargue fait le tour des prédictions à travers l'Histoire et le monde, du récit de Gilgamesh aux films hollywoodiens en passant par l’Apocalypse de saint Jean, les hérésies du Moyen Âge, le calendrier maya, les catastrophes écologiques ou encore les grands séismes technologiques. Religion, littérature, cosmologie, fiction,...Le récit de la fin des temps est aussi universelle qu'ancienne, mais emprunte de nombreux détours selon la culture et les peuples concernés.  Un livre à lire de toute urgence par les tenants de l'Apocalypse, pour savoir qui, au final aura raison sur la fin de notre existence sur terre, et l'outil idéal pour les sceptiques pour relativiser un calendrier qui n'en fini plus de recycler les grandes peurs de l'humanité. 

Les fins du monde, de Jean-Noël Lafargue, 310 p., François Bourin Editeur, 45€.

 

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