En direct
A suivre

Quand Nino Ferrer chantait la fin du monde

Le chanteur Nino Ferrer à Paris, en janvier 1970 [ / AFP/Archives] Le chanteur Nino Ferrer à Paris, en janvier 1970 [ / AFP/Archives]

Les amis lotois de Nino Ferrer rappellent à notre mémoire le chanteur qui mit fin à ses jours en août 1998 tout près de sa maison de Montcuq, en diffusant avec à propos sur internet une de ses chansons peu connues, "Blues en fin du monde", à deux jours d'une apocalypse fantasmée à partir du calendrier maya.

Un clin d'oeil que n'aurait sans doute pas désavoué l'artiste, trop longtemps ramené à ses premier succès comiques ("Mirza", "Le Téléfon"), alors qu'il affectionnait la tendresse et la gravité dans ses autres chansons ("La maison près de la fontaine", "Le Sud").

"Blues en fin du monde" est issu de son dernier album baptisé en 1993 "Désabusion", jeu de mot mélangeant "désillusion" et "désabuser".

Toujours acide, Nino Ferrer nous y donne quelques sains conseils: "Pendant la fin du Monde, Il est recommandé de suivre à la lettre les instructions de la Société chargée des modalités. Pendant la fin du Monde, il est déconseillé de se pencher par la fenêtre ouverte sur la voie ferrée de la réalité".

"La famille est défunte, l’honneur est délabré, le travail se fait rare, et les Patries sont en danger. Et quand la vague est si grande et toi tu es si petite, il faut nager comme un poisson ou poulemouiller comme les moutons", ajoutait le chanteur.

Nino Ferrer, très affecté par la mort de sa mère en juillet 1998, s'est tiré une balle dans le coeur au milieu d'un champ de blé le 13 août 1998, à deux jours de son 64e anniversaire, rapportent ses biographes.

Le souvenir du chanteur et peintre reste particulièrement présent dans le Quercy lotois où il s'était installé en 1970. Une de ses toiles orne la mairie de Montcuq.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités