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La bière artisanale connaît une vogue sans précédent en Italie

Une bière aux huîtres appelée "Des perles aux cochons", une autre aux framboises, ou aux feuilles de tabac ou encore au moût de raisin, la seule limite à la bière artisanale en Italie semble être désormais l'imagination du maître-brasseur.[AFP] Une bière aux huîtres appelée "Des perles aux cochons", une autre aux framboises, ou aux feuilles de tabac ou encore au moût de raisin, la seule limite à la bière artisanale en Italie semble être désormais l'imagination du maître-brasseur.[AFP]

Une bière aux huîtres appelée "Des perles aux cochons", une autre aux framboises, ou aux feuilles de tabac ou encore au moût de raisin, la seule limite à la bière artisanale en Italie semble être désormais l'imagination du maître-brasseur.

"La créativité et les expérimentations représentent aujourd'hui les principales caractéristiques du monde de la bière artisanale en Italie", explique à l'AFP Luciana Squadrilli, une responsable de la brasserie "Birra del Borgo" installée à Borgorose, à une centaine de kilomètres de Rome.

"Nous avons sept bières +classiques+ que nous produisons toute l'année, puis quatre bières qui correspondent à chaque saison, plus une bière différente pour chaque mois de l'année que nous appelons les +bizarres+, pour terminer avec les bières que nous ne produisons que pour certaines circonstances", au total une trentaine de bières diverses produites chaque année, poursuit Mme Squadrilli.

La petite brasserie artisanale de Birra del Borgo est née en 2005 lorsque Leonardo di Vicenzo, un jeune biologiste de formation, transforme sa passion pour la fabrication de la bière en entreprise industrielle.

"A l'époque, nous avions une capacité de production de 500 litres par cycle de production, aujourd'hui notre capacité est de 2.500 litres", précise Andrea Lecchini, maître-brasseur et chef de production à la Birra del Borgo, une société où la moyenne d'âge des 15 employés, de la production à l'administration en passant par l'embouteillage, est d'environ 30 ans.

"Je pense que les consommateurs aiment cette fantaisie, la possibilité de combiner des ingrédients typiquement italiens pour obtenir des boissons particulières, surtout dans notre pays qui n'a pas une vieille tradition de production de la bière qui en aurait figé les goûts", ajoute M. Lecchini.

"L'avenir semble rose"

Selon une enquête d'Assobirra, l'Association des producteurs de bière en Italie, 71% des Italiens boivent de la bière et 28,8% la considèrent comme leur "boisson préférée" contre 37% pour le vin, faisant dire aux auteurs du sondage que la bière "est la boisson la plus +démocratique+ (...) pour toutes les occasions et ayant comme dénominateur commun un prix restreint".

Même si une bonne bouteille de 75 cl coûte autour de 10 euros.

"Il y a cinq ou dix ans on ne pouvait que rêver d'une situation semblable tant l'avenir nous semble rose maintenant", confirme Brooks Carretta, brasseur à Eataly, le supermarché des gastronomes à Rome dont les 17.000 mètres carrés abritent aussi des restaurants, un grand rayon bière et une petite brasserie artisanale de mousses à consommer sur place.

"Nous en produisons environ 1.000 litres par semaine et maintenant nous allons sortir des cuves une bière parfumée à la pastèque et à la papaye", précise Brooks Carretta, un jeune brasseur italo-américain, pendant qu'il concocte une nouvelle bière aux écorces de citron d'Amalfi qui ne pourra être dégustée que dans deux ou trois semaines.

Brooks Carretta ne croit pas à une guerre entre la bière et le vin en Italie. "Ce sont deux mondes séparés dont les chemins se croisent rarement", dit-il.

"J'aime bien découvrir les nouveautés, sachant que désormais on a un grand choix avec d'importantes différences entre les bières, en fonction du terroir. C'est intéressant de se demander par exemple si une bière brune peut se marier plutôt avec de la viande rouge, ou bien quelle bière irait bien avec des crustacés", assure Martina Bertolli, une cliente d'Eataly.

Blonde ou brune, la mousse italienne a de beaux jours devant elle avec une croissance exponentielle qui a vu passer le nombre de brasseries artisanales de sept en 1996 à 445 en 2011, selon Assobirra.

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