![Un film documentaire russe, "Winter, go away", réalisé par dix jeunes réalisateurs, est présenté jeudi en première internationale au Festival international du film de Locarno.[AFP]](http://static.cnews.fr/sites/default/files/directmatin/image_placeholder_rect_basic.gif "Un film documentaire russe, \"Winter, go away\", réalisé par dix jeunes réalisateurs, est présenté jeudi en première internationale au Festival international du film de Locarno.[AFP]")
Un film documentaire russe, "Winter, go away", réalisé par dix jeunes réalisateurs, est présenté jeudi en première internationale au Festival international du film de Locarno.
Ces dix jeunes diplômés de la Marina Razbezkina School of Documentary film and Documentary Theatre ont filmé pendant deux mois, caméra au poing, les combats et luttes menées par des opposants à Vladimir Poutine, en février et mars 2012.
"Winter, go way", est un slogan que martèlent les opposants, en faisant brûler une petite figurine de paille, symbolisant l'hiver mais également toute la classe politique liée à Poutine et Medvedev.
"Mets des caoutchoucs au bout de tes échasses, sinon tu vas glisser", déclare une grand-mère à son petit-fils Vanya, en train de se fabriquer des échasses dans un appartement, pour pouvoir être mieux vu, lors de manifestations anti-régime.
Un autre groupe de militants est filmé alors qu'il gravit, équipé comme des alpinistes de haut-niveau, l'échafaudage d'un immeuble, pour remplacer une immense banderole à la gloire de Poutine par une autre l'appelant à partir.
Une fois leur exploit accompli, ils allument des fusées d'alerte et posent fièrement devant la caméra.
"J'avais le choix entre défendre mon mari, dont je suis l'avocate, ou manifester, j'ai choisi de manifester", raconte une autre militante inlassable.
Une vive discussion est aussi filmée entre pro et anti-Poutine, les premiers reprochant aux autres de manifester, tout en affirmant que leur argent est le fruit bien mérité de leur travail.
"Nous voulons des millions, pas des millionnaires", scandent également les militants.
Un des points forts du film est l'interview, avant leur coup d'éclat, des Pussy Riot, ce groupe de féministes punk, qui déclarent, le visage masqué par des cagoules de laine colorées, être contre toute violence.
La caméra les suit ensuite dans l'église orthodoxe, où on les voit chanter, puis embarquées par la police.
"Winter, go away", est en lice pour le concours "Cinéastes du présent" du festival.