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Le musée des Confluences sort de terre à Lyon

Monumental ouvrage de béton, de métal et de verre, résolument contemporain, le musée des Confluences, consacré à Lyon aux sciences, aux sociétés humaines et à leur évolution, sort peu à peu de terre, après des années de polémiques et de vicissitudes.[AFP]

Monumental ouvrage de béton, de métal et de verre, résolument contemporain, le musée des Confluences, consacré à Lyon aux sciences, aux sociétés humaines et à leur évolution, sort peu à peu de terre, après des années de polémiques et de vicissitudes.

Le projet remonte à la fin des années 1990, lorsque le Conseil général du Rhône, gestionnaire d'un muséum d'histoire naturelle, a décidé de le transformer en "musée des sciences et des sociétés" et de lui consacrer un nouveau bâtiment qui sera bâti à la pointe sud de la presqu'île lyonnaise, là où les eaux de la Saône se jettent dans celles du Rhône.

Début 2001, le cabinet d'architecte autrichien Coop-Himmelblau remporte le concours: chantre du "déconstructivisme", il propose un projet futuriste, avec ses modules aux angles vifs, des lignes acérées, tranchantes, contrastant avec des plans d'une grande pureté.

Marquant l'entrée de la capitale rhônalpine, bordé par l'autoroute du Soleil, l'ouvrage fait penser, selon les angles, à un insecte géant, une soucoupe volante ou à un avion de chasse posé sur des piliers et un socle de béton.

Baptisé "Cristal - Nuage" par ses concepteurs, le bâtiment associe une verrière de plus de 35 mètres de haut, qui abritera l'entrée principale du musée, à une structure totalement enveloppée, tant au niveau du toit que des flancs, de 17.000 plaques d'inox, pour l'espace exposition.

Le "Cristal" représente pour les architectes l'environnement familier, et le "Nuage", le symbole de l'inconnu.

Point commun à ces deux éléments, leur squelette métallique dont le mécano apparaîtra à travers les plaques de verre du "Cristal".

Le chantier est aujourd'hui une ruche où travaillent environ 70 personnes, assemblant sur le socle de béton cette carcasse spectaculaire dont certaines pièces atteignent pas moins d'une trentaine de tonnes.

Un contraste avec le silence qui a régné sur le site pendant de longs mois: les craintes des assureurs liées à la complexité de la construction ont plongé le chantier dans une spirale de difficultés.

Commencés en 2006, pour une ouverture prévue en 2009, les travaux ont été interrompus à plusieurs reprises, jusqu'à être suspendus en 2008 par l'entreprise chargée alors de les coordonner. Celle-ci a fini par se retirer du projet alors que seules les fondations avaient été réalisées.

La suspension durera jusqu'à avril 2010 avant que le chantier soit repris par le groupe de BTP Vinci.

Le coût a en conséquence été revu à la hausse, avec son lot de polémiques: de 60 millions en 2001, les travaux sont dorénavant estimés à 140 millions d'euros, hors coût de l'aménagement scénographique, selon Laurent Petrelli, le chef du projet au Conseil général du Rhône, le seul financeur.

L'ouverture du musée est dorénavant prévue au printemps 2014. 16.000 pièces seront alors exposées dans les départements Sciences humaines, Sciences de la vie, Sciences de la terre et Sciences et techniques, a rappelé lundi Hélène Lafont-Couturier, directeur des musées du département.

Il offrira aussi deux auditoriums, des salles de restaurant, mais aussi un jardin, le long des berges de la Saône et du Rhône réaménagées.

Fer de lance de ce quartier de la Confluence en pleine reconversion urbaine, le musée sera dépourvu de parking: mais le tramway, dont une ligne est prolongée, s'arrêtera juste devant avant de traverser le Rhône sur une tout nouveau pont. Une navette fluviale accostera le long du musée, qui espère 500.000 visiteurs par an.

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