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Rio 2016 : un marathonien éthiopien craint d’être tué à son retour au pays

L'athlète chercher à obtenir un visa pour le Kenya ou les Etats-Unis. [Adrian DENNIS / AFP]

Médaillé d’argent dimanche du marathon, l’Ethiopien Feyisa Lilesa a protesté ouvertement contre le gouvernement de son pays, croisant ses poings au-dessus de sa tête. Un geste qui pourrait être lourd de conséquences à son retour en Ethiopie.

C’est en franchissant la ligne d’arrivée que Feyisa Lilesa a fait ce geste lourd de sens. Lors de la conférence de presse qui a suivi, il a expliqué qu’il s’agissait d’un «signe de soutien aux manifestants qui sont tués par le gouvernement de mon pays». «Je voulais montrer que je n’étais pas d’accord avec ce qui se passe, j’ai des proches et des amis en prison. Le gouvernement tue mon peuple, les Oromos, des gens sans ressource», a-t-il ajouté, cité par l’Equipe.

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L’acte est d’autant plus courageux, que Feyisa Lilesa l’a accompli au péril de sa vie. «Peut-être que je vais être tué, peut-être que je vais être mis en prison, retenu à l’aéroport, ou obligé de partir dans un autre pays», a-t-il souligné, questionné sur les conséquences de son geste à son retour en Ethiopie. L’athlète envisage d’ailleurs de rester plus longtemps au Brésil, le temps d’obtenir un visa pour le Kenya ou les Etats-Unis.

Depuis le mois de novembre, plusieurs ethnies, dont les Oromos, manifestent régulièrement contre la politique d’appropriation des terres. Les 7 et 8 août dernier, plusieurs dizaines d’opposants ont été tués par les forces gouvernementales. 

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